15 jours sur l’altiplano bolivien : Bilan et impressions

15 jours sur l’altiplano bolivien : Bilan et impressions

La Bolivie c’est hauuuut ! L’altiplano Bolivien se situe entre 3600 et 5000m d’altitude, avec Sucre à 2800m, La Paz à 3600m et le lac Titicaca à 3800m. Une bonne dose d’altitude, et même pas mal à la tête ! Il y a aussi l’Amazonie en Bolivie, probablement moins connue. Il nous aurait fallu faire un bon détour pour y aller. Une prochaine fois peut-être !

Et puis bien sur la Bolivie c’est aussi une culture colorée et des croyances populaires très présentes. Difficile pourtant de percer la carapace des boliviens, relativement froids aux premiers abords (et faute de notre part de parler Espagnol). On aurait vraiment aimé pouvoir parler et échanger avec les habitants, notamment les « fameuses » cholitas, icônes du pays reconnaissables à leurs jupes longues et colorées, leur petit veston sombre et leur chapeau melon, leurs tresses qui tombent jusqu’au bas du dos et bien souvent un drap remplit sur le dos faisant office de sac à dos…

Itinéraire

Nous sommes restés 2 semaines en Bolivie en avril 2018, en arrivant depuis le Chili. Voici donc notre parcours :

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Les incontournables

Le Sud Lipez, Uyuni et son Salar

Un incontournable, une mise en bouche divine, et ce n’est pas peu dire ! Un vrai coup de cœur ! Probablement 4 jours de notre vie où nous en avons le plus pris plein les yeux ! Des paysages à couper le souffle, tous différents d’un jour à l’autre : des lagunes, des déserts, des formations rocheuses, des eaux thermales sans oublier nos rencontres avec les lamas, vigognes et autres viscachas ! De la nature comme on ne se lasse pas… Nous avons même eu un gout de trop peu sur le Salar car nous espérions être seuls au monde, mais non c’est pas vraiment le cas…

Le lac Titicaca et l’Isla Del Sol

Une région sublime qu’il faut considérer au delà de l’affut de touristes. Et c’est d’ailleurs bien souvent un point de passage classique entre la Bolivie et le Pérou.

Ce lac gigantesque bordée de montagnes immenses offre de belles vues. Nous sommes toutefois revenus de notre visite de l’Isla del Sol avec un sentiment mitigé, notamment à cause de la fermeture de toute la partie Nord (qui représente les 3/4 de l’île).

Le Parc National de Torotoro

Situé 140km au sud de Cochabamba ce parc est accessible uniquement par 4×4, et depuis peu des routes ont été créées ! Vu l’éloignement et les conditions d’accès, il y a encore peu de touristes. Pourtant les canyons, cascades et vestiges de dinosaure de ce parc en valent le coup.

Sucre

C’est la ville que nous avons préféré en Bolivie. Des ruelles tranquilles et propres, une modernité presque européenne dans un décor colonial. Une ville où il fait bon venir se reposer quelques jours et simplement profiter de flâner un peu dans les rues. Normalement le climat à Sucre est particulièrement clément, pour notre part, il faudra revenir pour vivre cela !

Les lieux visités mais sans coup de cœur

Potosi

Potosi est connue auprès des voyageurs de passage pour être un lieu unique de découverte des conditions de vie des mineurs qui travaillent encore aujourd’hui dans des conditions difficiles à l’extraction de l’argent… Pour autant, la visite de la mine borde le voyeurisme, à ce titre on vous invite à lire le petit paragraphe rédigé dans le guide du routard qui est assez édifiant. Nous n’avons pas fait la visite de la mine car nous ne souhaitions pas contribuer à ce type de tourisme.

La Paz

C’est la capitale « administrative » la plus haute du monde ! Oui car la capitale constitutionnelle du pays c’est Sucre… Mais bref, perchée à 3650m d’altitude, la Paz a ses points positifs et ses points négatifs, mais au global ne nous a pas enchanté (on vous laisse lire notre article à ce sujet).

Et enfin, les lieux où nous aurions aimé aller

Parc national de Sajama

Il paraît que c’est l’un des plus beaux parcs nationaux de la Bolivie.

Le Parc national Sajama, porte le nom du célèbre volcan au pic enneigé mesurant 6 548 m d’altitude. Il s’agit du plus haut sommet du pays, donc impossible de louper ce chef-d’œuvre de la nature. Sajama n’est pas aussi populaire que son parc voisin – la réserve Eduardo Avaroa, surtout connue pour le Salar d’Uyuni et le Sud Lipez – et c’est pour le plus grand bonheur des voyageurs.

Le parc national Noel Kempff Mercado

A la frontière avec le Brésil, on change radicalement de l’ambiance de l’altiplano pour se plonger dans l’amazonie Bolivienne… Des cascades allant jusqu’à 88m de haut, un climat tropical et une variété incroyable d’espèces animales comme le dauphin d’eau douce, des jaguars, en font une destination privilégiée. Situé proche de la ville de Santa Cruz dans le sud ouest de la Bolivie, ce coin là ne faisait pas du tout partie de notre itinéraire car cela nous aurait fait faire énormément de kilomètre pour seulement quelques jours sur place… Bref l’Amazonie bolivienne ça sera pour la prochaine fois !

L’ascension du Huayna Potosi (6088m)

Le Huayna Potosi, 6.088m d’altitude, près de La Paz, en Bolivie, a la réputation d’être « un des 6.000m les plus faciles du monde », mais un véritable challenge aussi pour les apprentis alpinistes. Dommage pour nous, ce n’était pas la bonne saison pour faire cette ascension, mais l’envie était pourtant très forte !

Les paysages

Vous l’aurez compris, la nature a une place bien à elle dans nos cœurs. Et il est indéniable que les paysages en Bolivie sont magnifiques. Des montagnes et des roches de toutes les couleurs, des canyons, des steppes, des lacs, des déserts de sel pour ce que nous avons vu, mais aussi des glaciers, une forêt à perte de vue en Amazonie pour ce que nous n’avons pas vu (on reviendra pour elle !).

Ce qui rajoute aussi du piquant, c’est l’altitude car le point de départ de certains treks est situé à une altitude qui dépasse le Mont-Blanc, pourtant plus haute montagne d’Europe. C’est aussi ici que vous pourriez vous frotter aux 6000 m accessibles sans expérience d’alpinisme… Nous n’avons pas souffert de mal de l’altitude, mais nous avons aussi eu le temps de nous acclimater gentiment (pas forcément simple à faire si vous atterrissez directement à La Paz !). Nous avons parfois mâcher quelques feuilles de coca (qui sont autorisées sur place), plus pour participer à la coutume que par besoin (et sans en ressentir de grands effets). Certaines personnes nous ont confirmé que cela peut soulager les mots de tête.

La « cuisine » bolivienne

Alors… Un peu comme en Birmanie, ce n’est pas pour la gastronomie qu’il faut venir en Bolivie. Mais si vous êtes fan de friture, de gras ou de pas très cuit, vous allez être servis ! Du poulet frit servi avec quelques frites (pas cuites) en passant par la milanesa qui baigne dans l’huile sans oublier les beignets en tout genre… Oui on sait, la critique est dure (une fois de plus !). Mais désolés, à part quelques créations à base de quinoa, on a vraiment pas trouvé la cuisine exceptionnelle… et comme en plus on trouve des patates dans tous les plats, ça coince pour Elise (la seule Normande du monde à ne pas aimer les patates !).

Les transports

Les bus sont nombreux et bon marché, à défaut d’être particulièrement rapides et sûrs ! Cela rend ce mode de transport assez loin d’une partie de plaisir, malgré les tarifs attractifs. La presse fait régulièrement état d’accidents dus au mauvais état de certains véhicules ou des routes, aux intempéries, au manque d’attention des chauffeurs, à leur état de fatigue ou… d’ébriété. Les pannes ne sont pas rares non plus. Autant certaines compagnies disposent de bus récents et confortables (avec AC, chauffage et toilettes à bord), autant d’autres roulent dans des quasi-épaves ! Dans tous les cas, il faut être armé de patience car les trajets sont bien souvent très longs et dans des conditions peu confortables. En dehors de la saison sèche, attention aux pluies qui peuvent rendre certaines pistes impraticables et/ou dangereuses.

Dans les villes, beaucoup de micros viennent malheureusement polluer l’atmosphère. Dommage lorsqu’on est à si haute altitude…

Les minibus, généralement plus rapides que les bus, partent lorsqu’ils sont pleins. Ce sont eux qui assurent, en général, la desserte des villages, voire des petites villes, les vrais bus se limitant aux grands axes. Les bagages voyagent toujours sur le toit. Généralement, on les couvre avec un plastique pour les protéger de la poussière et de la pluie mais, avec les cahots, il est possible de récupérer ses affaires teintées d’ocre rouge.

Relativement bon marché et bien pratique, l’avion permet un sacré gain de temps et de sécurité par rapport au bus. Exemple : Sucre-Cochabamba : 45mn de vol contre 10h de route !

Mais pour une totale expérience de la Bolivie, le bus est un incontournable ! Et puis, ainsi, on se rend mieux compte des changements de paysages entre Altiplano et terres basses. Une vraie expérience de voyage après réflexion, même si sur le moment, on rigolait vraiment pas !

Il existe aussi le train et le bateau, mais nous ne les avons pas pratiqué.

Enfin, le stop gratuit, en Bolivie, n’est pas très connu ! En revanche, le stop avec participation aux frais est apparemment assez courant.

Le mot de la fin

Nous avions choisi de rester 2 semaines en Bolivie (et 2 semaines au Pérou). Cela nous a permis de bien découvrir le pays, notamment sur certaines zones plus compliquées d’accès (par exemple le parc de Cochabamba). On aurait toutefois pu rester 1 semaine de plus, notamment pour découvrir l’Amazonie bolivienne. En tous les cas, si vous prévoyez de « coupler » Bolivie et Pérou, et d’organiser le tout sur 3 semaines (comme on le voit parfois), il vous faudra bien sûr faire des choix.

Pour nous le coup de cœur reste évidemment la zone du Sud-Lipez. Les paysages sont magnifiques, avec un sentiment de plénitude. Le final au Salar d’Uyuni est un peu la « cerise » du périple (et très photogénique), même si l’on peut être un peu déçu lors du « retour à la civilisation ».

 

2 réflexions sur « 15 jours sur l’altiplano bolivien : Bilan et impressions »

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