Désert d’Atacama, dernière et sublime étape au Chili

Désert d’Atacama, dernière et sublime étape au Chili

Après deux jours de repos à Salta suite à notre petite semaine de Road trip dans la Région Nord-Ouest de l’Argentine, nous repartons sur la route, direction le Chili où nous franchirons la frontière Argentine-Chili pour la dernière fois !

En route vers le Chili !

C’est au petit matin que nous prenons notre bus direction San Pedro de Atacama. Nous faisons tout de suite connaissance avec Caroline, une chouette française qui voyage seule pendant 2 mois et demi et qui partagera avec nous un petit bout de notre périple en Amérique du Sud.

En fait notre bus retrace exactement la route empruntée les jours précédant ; nous re-passons donc par Jujuy, Purmamarca et la colline aux 7 couleurs, toujours aussi belle, à travers le Salinas Grande (sous le soleil), sauf que cette fois-ci, on ne fait pas demi-tour.

Heureusement, nous avons pris des places en haut et tout devant dans le bus, cela nous permet d’admirer le paysage (et pour Elise, de bien supporter cette route assez sinueuse). On recommande clairement de faire la route de jour ! Le voyage en lui-même est une vraie excursion. Nous avons beau voir ces paysages pour la deuxième fois, nous avons ressorti les appareils photo (mais bon derrière la vitre du bus c’est bof bof).

Après un long passage à la frontière (le plus long que nous ayons eu, et avec fouille des sacs), nous continuons dans le désert d’Atacama. Sur la route, « petit » passage à 4867m d’altitude tout de même, c’est plus haut que le Mont-Blanc (4810m) !

Puis nous redescendons doucement vers San Pedro de Atacama, cet oasis au milieu du désert. Le volcan Licancabur trône en maitre sur les paysages alentours.

San Pedro de Atacama, du rêve à la réalité

San Pedro de Atacama fait partie des sites incontournables du Chili. C’est un petit village à 2500m d’altitude au Nord du pays. Bien que ce village soit très charmant, ce n’est pas vraiment pour lui que l’on vient ici. D’ailleurs, les prix pratiqués ici (une chambre double avec salle de bain partagée pour 40 euros, ça pique beaucoup au Chili) et le nombre de touristes pourraient même nous faire fuir. C’est en fait le point de chute pour visiter l’incroyable région qui est autour.

Dans notre imaginaire, cette région était vraiment difficile d’accès, impliquant de nombreuses difficultés liées à l’altitude et au désert pour rejoindre les « highlights » du coin. Mais en fait c’est assez simple, rassurez-vous ! Le côté touristique de la ville fait que tout est cadré. Nombre d’agences proposent toutes les mêmes excursions en minibus… Un rêve qui tombe dans les mains de la réalité touristique !

Cependant, notre haine des tours organisés nous a poussé à louer une voiture pour 3 jours et parcourir par nous-mêmes les alentours. Bien sur il aurait été trop simple de la louer directement à San Pedro de Atacama (une seule agence et trèèèèès chère !). Nous sommes donc allés chercher notre voiture à Calama, une ville à 1h30 de là pour avoir une meilleure offre.

La voiture offre vraiment cette liberté d’aller et venir à souhait, pour au global un coût sensiblement similaire (les excursions n’incluent pas l’entrée des sites. Le coût global est moindre si vous réussissez à remplir la voiture avec 4 ou 5 personnes). Nous avions tenté de « recruter » d’autres touristes, mais c’est finalement à 3 avec Caroline que nous sommes partis. La perspective de partager 3 jours avec des gens que l’on ne connait pas à la base, c’est quitte ou double ! Avec Caroline (que nous avions rencontré dans le bus), le courant est tout de suite bien passé !

On the road again, again

Le désert d’Atacama est connu pour être l’une des régions les plus aride du monde. Mais ce « désert », loin d’être une simple étendue désolée, offre en réalité une multitude de paysages : montagnes, volcans, lagunas, geysers, et bien sur plaines à pertes de vue…

Voici notre programme des 3 jours :

  • Jour 1 : Calama – Vallée del Arcoiris – Pétroglyphes de Yerba Buena – Vallée de la Mort (vite fait) – San Pedro de Atacama
  • Jour 2 : Laguna Chaxa de la Reserva de los flamingos – Piedras Rojas – Lagunas Miscanti-Miniques – Ojos del Salar – Laguna Tebenquiche
  • Jour 3 : Geysers du Tatio – Vallée de la Mort – Vallée de la Lune

Jour 1 : Calama – Pétroglyphes de Yerba Buena – Vallée del Arcoiris – Vallée de la Mort – San Pedro de Atacama

Départ au petit matin en bus vers Calama pour aller chercher notre voiture de location. Cette ville minière est bien plus grande que San Pedro de Atacama mais sans vraiment d’intérêt. Nous avions lu que la route vers les geysers de Tatio était vraiment pourrie, et après notre petite voiture louée à Salta, on a décidé de prendre une petite « upgrade ». Et bonne surprise, la Hyundai Creta de chez Econorent s’est avérée plus confortable qu’espéré ! Elle est surtout un peu plus haute, ce qui pourrait s’avérer pratique en cas de rivières à franchir (ce ne fut pas nécessaire).

La matinée est déjà bien avancée quand nous prenons la route pour les Pétroglyphes de la quebrada Yerba Buena et la vallée del Arcoiris (ou Vallée de l’arc-en-ciel). Ces deux endroits sont les moins connus de San Pedro de Atacama. C’est d’ailleurs l’un des derniers tours que les agences ont ajouté à leur programme. Comme c’est sur la route de Calama à San Pedro de Atacama, on en profite pour y faire un tour. Il faut compter 3000 pesos pour le premier site.

On commence par une petite balade autour des pétroglyphes de Yerba Buena. Il s’agit d’une zone rocheuse que des nomades utilisaient comme domicile temporaire. De nombreuses gravures (les pétroglyphes) sur les parois rocheuses datent de l’époque Inca. D’autres malheureusement sont bien plus récentes. Les plus beaux sont sur les parties hautes. La plupart représentent des Vicuñas, d’autres symboles sont des chamanes, des flamants roses ou encore des singes (étranges ici).

Puis nous reprenons la route pour quelques petits kilomètres plus loin jusqu’à El Valle del Arcoiris (la vallée de l’arc-en-ciel). Cette vallée est une véritable palette de couleurs : vert, bleu, rouge, orangé, jaune… toutes les couleurs y passent. De plus les roches érodées par le vent sont magnifiques et brillent comme des diamants avec leurs cristaux !

Nous reprenons ensuite la route avec comme plan d’aller à la Vallée de la Mort et enfin la Vallée de la Lune pour le coucher du soleil. Mais c’etait sans compter la présence d’un convoi exceptionnel sur l’unique route menant à San Pedro de Atacama. Deux énormes camions qui roulent à 5 km/h et impossible de doubler… Comme il nous reste 15 km à parcourir, on fait le calcul et on décide de quitter la file et de prendre un raccourci pour arriver à la Vallée de la Mort. Sauf qu’au bout du chemin, bien qu’on soit au bon endroit, on tombe sur une grille fermée… On est quand même monté à pied au point de vue qui domine la vallée. De toute beauté !

Puis la fin de journée avançant, nous avons reporté ces deux visites pour un autre jour et sommes rentrés vers San Pedro de Atacama. En chemin, nous nous sommes arrêtés pour voir le soleil se coucher à un point de vue sur la « Cordillera de la Sal » et une partie de la Vallée de la Lune.

Enfin, sommes passésretour sur San Pedro de Atacama dans l’espoir de trouver des informations auprès des agences pour notre excursions vers la Bolivie et le Salar de Uyuni, mais nous sommes sortis bredouilles et un peu déçus de l’accueil de ces dernières… Ca donne pas trop envie de partir avec elles…

Jour 2 : Laguna Chaxa de la Reserva de los flamencos – Piedras Rojas – Lagunas Miscanti-Miniques – Ojos del Salar – Laguna Tebenquiche

Laguna Chaxa de la Reserva de los flamencos

Sur recommandation du Croutard, nous partons à 6h du mat’ dans l’espoir d’atteindre la Laguna Chaxa avant le levé du soleil, et ainsi voir les flamands roses dans leur environnement avant qu’ils ne partent plus loin dans la journée. Mais arrivés sur le chemin menant à la Laguna, une barrière fermée à clé nous bloque la route ! Petite vérification dans le Croutard, ouverture uniquement à 8h30… !

Il est 7h, il fait froid et les premières lueurs du jour arrivent. Le terrain en terre a été façonné autour de la barrière pour que nous ne puissions pas la contourner mais après une longue investigation de Julien, il finit par trouver un passage. Nous ne sommes pas très fiers mais nous décidons de nous lancer et de contourner la barrière.

10km plus loin, nous arrivons à la laguna qui nous offre un spectacle saisissant. L’endroit est tellement calme… Le soleil se lève progressivement et les flamands roses nous donnent un spectacle magnifique, entre leurs envols, leur démarche et leur façon de taper le sol pour faire ressortir les crustacés. Tout cela avec le reflets des montagnes dans la laguna… :)

La Laguna Chaxa est au cœur du Salar de Atacama et compose un des sept secteurs de la Reserva Nacional Los Flamencos. On peut y admirer de près trois espèces de flamants : des flamants de James (plumage rose clair, bec jaune et noir, pattes rouges), des flamants du Chili (plumage rose saumon, bec noir et crochu, pattes roses), et le spectaculaire flamant andin (un des plus grands, tête et cou roses, plumes des ailes écarlates, bec noir/jaune, petites pattes jaunes clair). Se nourrissant sur le plan d’eau en journée, ils regagnent leur lieu de nidification le soir, dans trois autres lacs entièrement préservés de la fréquentation humaine, non loin de là.

Ils viennent dans cette lagune car ils y trouvent une source importante d’alimentation, des mini crustacés appelés artémies. Ce sont d’ailleurs ces crustacés qui, riches en carotène, donnent leur couleur aux flamants. On peut d’ailleurs voir ces artémias se concentrant dans de sortes de puits connectés au lac.

Tout autour, nous pouvons voir un paysage magnifique, des concrétions salines à la blancheur éblouissante. Il y a également une odeur de souffre ici, liée à l’activité géothermique de la région.

Il est près de 8h15 quand nous voyons des cars de touristes arriver. Nous décidons donc de repartir tranquillement. Mais sur le parking, une femme nous interpelle en espagnol. Nous comprenons vaguement qu’elle nous demande de payer l’entrée du site, ce que nous faisons (2500 pesos par personne). Mais l’histoire ne s’arrête pas là.

Elle nous dit que nous étions là avant l’ouverture et que c’est interdit, que c’est une réserve naturelle et que c’est une infraction. Qu’elle va nous donner une amende ! Puis arrive un autre gars qui nous passe un savon en nous expliquant que notre infraction est « gravissimo ». Ils ne sont vraiment pas contents…

Nous expliquons en anglais que 1/ il parle trop vite et que nous ne parlons pas espagnol et que 2/ nous ne voulions rien faire de mal, simplement être présent au lever du soleil, et que nous sommes désolés. Il nous présente deux options : payer l’amende (30 000 pesos), ou faire face aux carabiniers (gendarmes) et régler ça avec eux. Le stress monte, mais on tient notre discours expliquant que nous sommes vraiment désolées, que nous n’avions pas conscience d’une telle transgression, que nous étions juste présent pour un motif « bénin » (observer les flamants roses au calme).

On interpelle un guide qui parle anglais pour qu’il puisse faire intermédiaire. Il prends la femme à part, lui glisse quelques mots à l’oreille, puis s’en va et nous indique « c’est bon » en repassant devant nous… Etrange ! La dame ne veut pas lâcher, mais l’amende est passée à 20 000 pesos… On refuse encore un peu, l’amende passe à 8000 pesos. Puis à un moment, celui qui nous avait passé un savon tend la main à Julien et nous dit de partir… Ce que nous faisons illico ! Moralité : on n’est pas en Argentine ici, faut pas faire n’importe quoi…

Piedras Rojas

Nous reprenons la route en direction du sud et de Piedras Rojas. Il nous a fallu encore bien 30 minutes avant d’atteindre l’altiplano (qui signifie « plaine d’altitude »). C’est la plus haute région habitée du monde et qui se situe dans la cordillère des Andes. La route est magnifique et on a la chance de croiser des vigognes (vicuñas). Nous montons progressivement jusque arriver à plus 4000m d’altitude.

La Piedras Rojas apparait progressivement, c’est magnifique ! Le Salar de Talar (appelé aussi Salar de Aguas Calientes) est désormais fermé pour cause de détérioration et pour que les animaux se reproduisent plus facilement. Nous allons donc à un point de vue qui surplombe le lac et le spectacle est encore plus beau ! L’endroit s’appelle « Bivouac abrité du vent » sur Maps.me et on comprend vite pourquoi ! Il fait froid et le vent souffle beaucoup ! C’est l’un des rares site du coin qui soit gratuit (pour le moment…).

Lagunas Miscanti-Miniques

Nous reprenons la route en revenant sur nos pas et nous nous arrêtons aux Lagunas Miscanti et Miniques. On les appelle aussi les lagunas Altiplanicas (4350 m d’altitude). Pour s’y rendre, il faut quitter la route bitumée et prendre une piste sur 6 km. En haut, au pied des volcans, se trouvent deux énormes lacs. Il est encore une fois impossible d’aller au bord du lac pour laisser les animaux se reproduire tranquillement mais un chemin suit le premier lac à distance et des points de vue sont accessibles facilement pour le deuxième. L’endroit est immense ! L’entrée est de 3000 pesos par personne. Nous avons déjeuné là, comme la plupart des touristes amenés en tours organisés. Apparemment ici il peut faire -30° en hiver ! !

Ojos del Salar et Laguna Tebenquiche

En redescendant vers San Pedro de Atacama, nous passons dans le village de Socaire avec sa vieille église et ses cultures en escaliers, puis nous avons de nouveau traversé le Tropique du Capricorne, et enfin, sommes passés devant la Quebrada de Jere. Mais pour cette dernière, ne nous y arrêtons pas car nous n’avions pas lu de très bon avis dessus et décidons d’aller vers la Luguna Tebenquiche (3 petits Routards dans le guide du Croutard !). Après quelques km de piste, le premier arrêt se fait aux Ojos del Salar (les yeux du Salar) : il s’agit de deux cavités rondes, remplies d’eau douce. Bon ok c’est joli, mais rien d’exceptionnel à vrai dire…

Puis nous arrivons devant la Laguna Tebequinche. Ben franchement, de ce que l’on voit à l’entrée et après ce que l’on a vu le matin, on est pas émerveillés. En plus, il y a des nuages donc on ne peut pas voir de reflet dans le lac. La particularité du lac est d’avoir dans ses eaux des stromatolites, cette espèce de « roche vivante » que nous avions déjà croisé en Australie. Alors certes, ces populations de cyanobactéries formant des structures sont très rares, mais comme le spectacle n’est pas très fou-fou (des monticules de calcaire dans l’eau), on a décidé de ne pas y aller (et plutôt d’aller étudier de près la biologie du Pisco Sour en ville).

Après une longue et incroyable journée, une courte nuit nous attend, puisque nous planifions d’aller tôt le lendemain aux Geysers du Tatio.

Si vous n’êtes pas acclimatés, mais que vous n’avez pas le temps, prenez avec vous de la coca, ou mieux, faites-vous un thé de coca avant de partir et mettez ça dans un thermos. Hydratez-vous régulièrement. Évitez toutes les boissons alcoolisées et le café qui déshydratent davantage. Prenez du paracétamol au cas où et de quoi grignoter des aliments sucrés.

Jour 3 : Geysers du Tatio – Vallée de la Mort – Vallée de la Lune

Geysers du Tatio

Les geysers du Tatio, sont plus actifs au lever du soleil. C’est la différence de température entre la nuit et le jour qui les rend plus puissants. De nombreux guides recommandent donc d’y aller pour le lever du soleil. À cette latitude, le soleil se lève autour de 7h00, et comme les geysers se trouvent à environ 1h30 – 2h de San Pedro de Atacama (au pied des volcans Tatio et Linzor, 5680m), ben faut se lever tôt…

Cela fait 4 jours que l’on se réveille aux aurores, ça commence à piquer un peu…

Bref, on prend la route à 5h, avec une petite marge donc histoire de prendre son temps sur une route réputée dangereuse. 1h30 plus tard, nous arrivons aux geysers, toujours dans la nuit, à plus de 4200 mètres d’altitude (environ 2000m de plus qu’à San Pedro de Atacama). Il fait -7°C. On paye l’entrée du site (10 000 pesos par personne) puis on se gare juste à côté des Geysers (petite déception sur ce point, nous pensions que nous serions plus dans la nature). De nombreux cars de touristes sont déjà présents.

Bien couverts, nous sortons alors faire les premières photos avant que le soleil n’apparaisse de derrière les montagnes. La luminosité est de plus en plus présente mais le soleil mettra en fait près de 1h30 avant d’être vraiment là !

C’est toujours impressionnant de voir cette activité géothermique. Certains geysers font seulement quelques bulles alors que d’autres crachent de la vapeur à plusieurs mètres de hauteur. On trouve ici une quarantaine de geysers, soit 11 % des geysers de la planète, et 60 sources chaudes ! En été les geysers atteignent environs 75cm et les fumerolles une dizaine de mètres. En hiver par contre, les geysers sont plus impressionnants : jusque 7 mètres de haut, tant l’amplitude thermique fonctionne à plein à cette époque (et oui, il fait environ -35°C en hiver ) !

Une fois le soleil bien levé (soit à 8h30), l’activité des geysers continue, mais est beaucoup moins intense. Par contre passé 10h, il semble que seuls les geysers les plus actifs continuent de « cracher ». Donc selon nous, il est inutile de venir à 7h : il y aura autant (voir plus) de monde qu’à 8h, mais il faut plus froid (et un peu moins lumineux) !

Progressivement, et après avoir pris leurs petit-déjeuner (nous avons bien envié leur café ou thé bien chaud à cette température ! !), les touristes des excursions se dirigent vers les bassins d’eau chaude à proximité, pour une petite trempette. Nous étions tentés de les rejoindre, mais compte tenu du froid extérieur et de la surfréquentation, nous avons passé notre chemin.

Sur le parking, un guide (à qui nous avions quémandé un peu de café) s’exclame que venir ici en voiture « est la pire idée que vous puissiez avoir ». Apparemment il faisait partie de « l’équipe de secours » intervenant sur les accidents du coin, et nous expliquait que les accidents sont légion.

En effet, on ne s’en était pas rendu compte à l’aller puisqu’il faisait nuit, mais la route n’est effectivement pas si simple que cela, bien qu’elle ne soit pas plus dangereuse que n’importe quelle route de montagne. Il faut juste avoir des phares bien réglés, rouler prudemment, et tout se passe bien.

En fait, cette route est même superbe ! Impossible de ne pas s’arrêter plusieurs fois sur le chemin du retour pour prendre des photos et observer la faune. C’était magnifique ! Franchement, ça fait largement partie des plus beaux paysages qu’on ait vu. Mais bien sur avec une conduite prudente :)

Après un déjeuner devant l’incroyable désert d’Atacama, nous sommes doucement rentré à San Pedro de Atacama. Prises d’informations encore pour les excursions vers la Bolivie puis direction la Vallée de la Mort !

Vallée de la Mort

Celle-ci est vraiment tout à côté de San Pedro de Atacama ! Nous avons donc pris nos billets à l’entrée (3000 pesos par personnes) et c’est parti pour une route à travers un petit canyon qui débouche après 4km sur des roches découpées par le vent. On peut voir les lignes de calcaires océanique de couleur blanche qui rappellent que la région n’était qu’un océan il y a bien longtemps !

Finalement, il n’y a pas tant à voir que cela et on se rend vite compte que à part le point de vue où nous étions le premier jour, il n’y a rien d’autre à explorer… Petite déception donc d’avoir payé pour cela mais on remonte au point de vue tout de même.

A l’origine, Le Paige (un curé belge) avait baptisé l’endroit la « Valle de Marte » (Vallée de mars), pour son relief évoquant la planète rouge. Mais avec le temps » Marte » s’est transformé en « Muerte ». Cela dit, le premier nom colle beaucoup plus au paysage que le second !

C’est également un endroit idéal pour faire du Sandboarding. En effet une grande dune se jette contre les rochers acérés et les amateurs de glisse peuvent s’amuser autant qu’ils veulent… Enfin, autant de fois qu’ils auront le courage de tout remonter à pied, c’est tout de même 20 minutes de marche pour 20 secondes de descente !

Vallée de la Lune

Il est déjà 17h30 passé quand on prend le chemin de la Vallée de la Lune. Il faut apparemment 2h bonnes heures pour bien visiter cet endroit extraordinaire, sachant que le soleil se couche vers 19h30, c’est chaud !

On parcourt la Vallée de la Lune en voiture. Les paysages sont incroyables ! On s’arrête à certains endroits pas forcément exceptionnels comme « Las Tres Marias » qui sont en fait 3 cailloux verticaux sensés représenter le Christ entouré de trois petites représentations de la vierge mais sans trop d’intérêt en réalité et au bout de la Vallée.

Il y a néanmoins des endroits bien plus sympathiques comme « Las Cuevas de Sal » (ou les grottes de sel en français). On avance dans un labyrinthe naturel de sel avec des passages étroits et parfois dans le noir (lampe de poche indispensable) puis on ressort sur un joli point de vue sur la cordillère de sel.

Puis en reprenant le route on arrive à La Duna Mayor, une grande dune couleur grisâtre qui sépare deux petites vallées blanchies par le sel après les pluies. De la il est possible de monter pour avoir un point de vue. Le paysage est vraiment lunaire ! Un peu plus loin se trouve un autre point de vue, Los Achaches sur lequel nous sommes montés pour voir la vue et le coucher du soleil par la même occasion. Un point de vue époustouflant, avec une visibilité à 360° sur les roches striées de blanc, d’ocre, tel un vrai désert lunaire ! Avec la lumière tombante, le spectacle est encore plus saisissant !

Au loin, on peut voir un énorme rocher plat et en pente, appelé Anfitéatro. Petit gout de trop peu sur cet endroit hors du temps. Normalement il est possible de voir le coucher de soleil au Lookout Stone of Coyote (avec le ticket d’entrée uniquement), mais il faut ressortir de la vallée et compter 15 minutes de route donc si on est juste niveau temps, la vue dans la vallée est tout aussi magique et bien moins peuplée !

Beaucoup de gens viennent en vélo ici car nous ne sommes qu’à 5 km de San Pedro de Atacama et on leur dit chapeau ! Il fait chaud, la route est sableuse, défoncée et ça grimpe ! De plus, rentrer après le coucher du soleil implique de prendre la route de nuit (à la frontale) donc pas idéal…

Nous avons rendu la voiture à Calama le lendemain matin puis nous sommes préparé pour l’excursion dans le Sud Lipez et le Salar de Uyuni en Bolivie.

Une région incroyable

Nous avons vraiment été conquis par cette région magnifique et magique. Il faut absolument consacrer plusieurs jours à cet endroit pour aller explorer les alentours (si possible avec une voiture de location) et découvrir ces paysages et cette faune exceptionnels. Gros, gros coup de cœur pour nous ! Et qui nous a aussi un peu réconcilié avec le Chili on doit l’avouer (du moins ce que nous en avions vu) !

Notre Top 4, si vous avez que peu de temps

Top 1 : Piedras Rojas
C’est le genre d’endroit où on se dit que la nature est quand même sacrément dingue. Un panorama splendide à ne surtout pas rater !

Top 2 : Les Geysers del Tatio
Plus pour la route que pour les Geysers mais aussi très chouettes !

Top 3 : La Vallée de la Lune
Les montagnes qui se transforment de façon étrange en énormes dunes de sable, le sel produisant un sol blanc presque scintillant, le contraste avec les montagnes de couleur ocre est fascinant.

Top 4 : La Laguna Chaxa
Les flamants roses, la beauté de la lagune, le reflet de l’eau et le sel entourant le lac créent un paysage extraordinaire.

Tarifs des excursions 2018

One thought on “Désert d’Atacama, dernière et sublime étape au Chili

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.