3 semaines au Pérou : bilan et impressions
Nous sommes restés environ 3 semaines au Pérou en avril / mai 2018, et notre trajet s’est concentré dans le sud du pays principalement.
Sommaire
Itinéraire
Nous sommes arrivés au Pérou depuis la frontière bolivienne située au lac Titicaca. Nous avons suivi les étapes suivantes (chaque lien renvoie vers un article) :
- Cuzco et la vallée sacrée
- Le Machu Picchu
- Arequipa (la ville blanche)
- Canyon de la Colca
- Ica (oasis de Huacachina) puis la réserve nationale de Paracas (et les îles Ballestas)
- La capitale, Lima
Nos coups de coeur
Nous avons adoré Cuzco et ses environs, c’est d’ailleurs pour cela que nous y avons passé 10 jours. La ville est sublime et ses alentours sont très riches : de la mythique cité du Machu Picchu en passant par la variété des lieux de la vallée sacrée, que d’incontournables pour nous au Pérou !
Paracas, sur le littoral péruvien, est très calme et totalement différente du reste du Pérou que nous avons pu voir. Le contraste est étonnant entre la désolation du désert de la réserve nationale de Paracas et la vie tumultueuse créée par le courant de Humbolt autour des îles Ballestas. On peut aussi y admirer un géoglyphe en forme de « chandelier » (un peu comme les lignes de Nazca).
Les endroits qui peuvent mériter un détour (ou pas)
La ville d’Arequipa est sympathique et le Canyon de la Colca intéressant à voir. Après, au Canyon de Colca nous n’avons pas fait le trek jusqu’à « l’oasis », et nous ne sommes pas certains de le recommander, notamment compte tenu des risques liés à la route.
L’oasis de Huacachina, près de Ica, n’est pas l’endroit idéal pour se prélasser sur le sable, un cocktail à la main et patauger dans l’eau du lagon. C’est plutôt le lieu pour faire une excursion dans un désert de dunes en buggy et y pratiquer le sandboard. Ces activités, qui connaissent un succès croissant, ont malheureusement un impact écologique sur cette oasis : des déchets présents un peu partout, la pollution de l’eau de l’oasis, la multiplication des infrastructures touristiques…
Quand à Lima, loin d’être un coup de cœur pour nous, est un passage obligé en réalité.
Les lieux que nous n’avons pas visité faute de temps
Nous n’avons pas fait la randonnée vers la Rainbow Mountain, les avis divergeant à son sujet, et comme nous avions eu la chance de voir la Rainbow Mountain au Nord de l’Argentine, nous avons préféré continuer notre route.
Et enfin, en tant qu’amoureux de la nature et des paysages dénués de toute civilisation, nous avons un grand regret de ne pas avoir vu la beauté de la Cordillera Blanca et de l’amazonie péruvienne.
Les Péruviens
Bien que sympathiques, les péruviens gardent volontiers leur distance, et le contact avec les locaux n’est pas des plus faciles. Et comme nous ne parlons pas espagnol, cela n’arrange rien ! Il faut dire aussi que les endroits où nous sommes allés sont extrêmement touristiques, ce qui ne doit pas être un bon point pour de beaux échanges.
Un héritage du passé incroyable
Le Pérou a gardé des vestiges incroyables de son histoire… Cela nous a permis aussi de mieux comprendre l’impact de la conquête Espagnole du Pérou.
Des paysages superbes
Les paysages sauvages du Pérou participent évidemment à la richesse de ce pays. Si vous êtes amateurs de grands espaces vous serez comblé.
Une faune et une flore étonnante
Mention spéciale pour les majestueux condors du Canyon de la Colca…
Visiter le Pérou en bus
Le Pérou peut entièrement se visiter en bus ! Le réseau est tellement développé (parfois les routes un peu moins) qu’il est possible d’aller presque partout en bus. Attention toutefois, l’insécurité routière est un vrai problème, comme nous l’ont rappelé malheureusement de nombreux accidents lors de notre séjour (accident fatal pour 2 touristes allemands au Canyon de colca). C’est un point à garder à l’esprit lors de ses choix de voyages, et qui pour nous peut remettre en question le choix d’un lieu de visite.
Au niveau pratique, sachez que de nombreuses compagnies se répartissent le marché. Certaines sont présentes partout sur le territoire (Cruz del Sur par exemple), d’autres uniquement en local sur certaines régions. Mais globalement, les bus sont relativement confortables (surtout les bus de nuit), abordables (si vous savez négocier) et sécurisés. Même s’il y a une grosse concurrence sur les compagnies, elles se valent toutes globalement. Préférez voyager de jour car les conducteurs ont tendance à envoyer sur les routes de montagne et même en ville. Ajoutez à cela des routes assez abîmées (trous, bosses) et l’on ferme difficilement l’œil de la nuit.
On mange quoi au Pérou ?
Nous avions beaucoup lu que le Pérou était le pays de la gastronomie d’Amérique du Sud. Pour notre part, nous ne sommes pas vraiment tombés sous le charme des plats péruviens. Les quantités sont bien là pour les gros mangeurs, mais cela manque un peu de finesse. Et puis beaucoup (trop) de friture partout…
Il faut savoir qu’il est bien plus intéressant dans un restaurant de prendre le menu complet (à savoir une soupe avec des pâtes, riz ou maïs, un plat avec de la viande ou du poisson + riz et pomme de terre, et une boisson) qui coûtera 1 ou 2 euros que les plats à la carte. Et niveau quantité vous êtes servis !
Outre le mythique ceviche, que nous avions déjà goûté au Chili, il y a une spécialité au Pérou que nous avons osé goûter (enfin Julien) : le cuy. Vous ne savez pas ce que c’est ? Il s’agit du cochon d’Inde ! Oui oui, le petit rongeur, que nous avons pour animal de compagnie, passe au barbecue chez les Péruviens ! C’est pour cette raison que vous pourrez apercevoir des cochons d’Inde vivants, en cage dans les cuisines des restaurants péruviens.
Parmi les plats typiques, on retrouve notamment le lomo saltado (boeuf sauté), le arroz con pollo (riz et poulet), pescado frito (poisson frit), la sopa de quinoa, des plats (beaucoup…) à base de pommes de terre et quinoa.
Nous avons également pas mal profité des restaurants internationaux, notamment des crêperies à Cuzco, autres restaurants type européens, et des boulangeries françaises présentes à Cuzco !
Belle découverte de délicieux fruits, tout comme les avocats péruviens… un délice ! Il faut savoir que lorsque l’on commande un jus de fruits ici, on ne nous sert pas seulement un verre, mais la totalité de ce qu’ont donné les fruits ; parfois c’est presque un litre de jus ! Pas de gâchis, et nous on adore :)
Enfin, niveau boisson, une bonne bière péruvienne ou encore un Pisco Sour sont des valeurs sures pour l’apéritif ! Mention spéciale également pour un bon petit café du Pérou…
Le saviez-vous ?
Le Pérou possède une des 7 merveilles du monde moderne : le Machu Picchu (petite montagne en quechua) a été reconnu comme l’une des merveilles du monde moderne.
Partout dans la ville de Cusco flotte le drapeau multicolore à bandes horizontales qui pourrait faire croire que la ville s’affiche… gay-friendly ! Eh bien non, cette bannière est en fait le drapeau hérité des Incas, qui symbolise la lutte contre l’agresseur espagnol !
Le chemin de l’Inca n’est en fait qu’un tout petit tronçon de l’immense réseau de sentiers qui permettait aux Incas de relier les différentes parties de leur empire : pas moins de 22 000 km, s’étendant de Quito jusqu’au sud de Santiago au Chili, soit sur un territoire de 3 millions de km2 ! Comme ils n’avaient ni la roue ni le cheval, les Incas avaient mis au point un système ingénieux pour transmettre les nouvelles importantes : des messagers couraient et se relayaient tous les 3 km, permettant aux dépêches de couvrir jusqu’à 240 km par jour !
Le Pérou dénombre plus de 350 dessins tracés dans le sol, uniquement visibles depuis le ciel. Notamment, les géoglyphes réalisés par les Nazcas il y a plus de 2 000 ans et seulement découverts en 1927. Même si on ignore leurs significations, elles laissent place à l’imagination…
C’est au Pérou que l’on trouve la dune de sable la plus haute du monde : le Cerro Blanco, qui culmine à plus de 1 200 mètres.
Au Pérou, vous pouvez trouver une chaîne de montagnes multicolores : la Rainbow Mountain, situées dans la cordillère des Andes, au nord de Cusco, avec un sommet à plus de 5 100m, il y a de quoi avoir le souffle coupé par l’altitude mais surtout par la beauté du lieu.
Les femmes célibataire andines portent une seule tresse contre deux pour les femmes mariées : comme les enfants sont portés sur le dos d’un draps, la simple tresse peut être gênante pour l’enfant, d’où la séparation de cette tresse en deux parties…
Le Pérou possède la ligne ferroviaire la plus haute d’Amérique du Sud. Perchée à plus de 4 800m d’altitude, elle traverse 60 ponts, 70 tunnels et plus de virages qu’on ne pourrait le supporter.
Les péruviens ont, comme en Bolivie, un drôle de porte-bonheur : le fœtus de lama séché !
Le permis de conduire ne se passe pas au Pérou, il s’achète ! On comprend mieux la conduite de certains chauffeurs de bus sur les routes sinueuses à flanc de montagne… Il suffit de passer un examen médical, de répondre correctement à une question toute bête du genre « il y a un stop qu’est ce que je fais ? », de faire quelques mètres sur un circuit et le tour est joué.
Allez, on garde la papate !
Le Pérou, c’est le pays de la pommes de terre, on y dit même « qu’on y trouve autant de sortes de pommes de terre que de jour dans une année » , et ce n’est pas seulement une légende, il faut aller sur place pour le voir et le croire.
La pomme de terre a vu le jour dans les Andes, à la frontière entre la Bolivie et le Pérou, où elle poussait à l’état sauvage. Les premières traces de culture que l’on a retrouvées datent d’il y a 7000 ans. Seule culture résistant bien à la rudesse du climat péruvien jusqu’à plus de 3000 mètres d’altitude, sur les abords du lac Titicaca, des communautés de chasseurs cueilleurs domestiquèrent les nombreuses espèces qui y poussaient.
A l’époque, il existait près de 200 espèces sauvages de pomme de terre, mais les agriculteurs ont progressivement sélectionné et amélioré les spécimens les plus savoureux et les mieux adaptés à la culture, donnant ainsi naissance à une immensité de variétés différentes.
Aujourd’hui, dans les Andes, on répertorie encore 7 espèces de pommes de terre et plus de 5000 variétés de toutes les couleurs et toutes les formes, quand dans le reste du monde, on ne cultive qu’une seule espèce : la Solanum Tuberosum.