Vietnam et gastronomie : un rendez-vous manqué ?

Vietnam et gastronomie : un rendez-vous manqué ?

Contre toute attente, nous n’avons pas été transporté par la gastronomie Vietnamienne, qui pourtant est largement complimentée dans de nombreux guides et blogs. C’était en particulier vrai pour Elise qui, malade la plupart du temps, ne supportait plus les odeurs de nourriture dans la rue (particulièrement celle de viande cuite), et ne rêvait que d’une chose : des mets occidentaux. Nous sommes également restés uniquement dans le Nord du Vietnam, nous n’avons donc pas découvert tous les secrets de la gastronomie vietnamienne du Centre et du Sud.

Toujours est-il que nous avons testé certains d’entre eux. L’une des choses les plus frappante est la présence d’herbes/aromates fraîches, partout et tout le temps ! Et il faut bien avouer également que la cuisine vietnamienne est légère (parfois fade du coup), souvent diététique, relativement variée, et peu onéreuse.

Les plats goûtés

Le bánh mì

Le bánh mì est LE sandwich vietnamien par excellence ! Il se compose le plus souvent d’une baguette coupée en deux et garnie de viande, de carottes, de radis blanc et de concombres, accompagnés de mayonnaise, de coriandre et de sauce soja. Pour sur, la culture française est bien présente au Vietnam, laissée en héritage de l’époque coloniale (les colons français d’Indochine qui ont introduit le pain dans la cuisine locale au XXe s). En vietnamien, bánh mì signifie d’ailleurs « pain de blé » (un dérivé de pain de mie ?). Par contre on n’a pas du tester les bons parce qu’on a trouvé ça « bof » ;)

Le rouleau de printemps ou Gôi Cuôn

Il est composé d’une galette de riz, enroulée le plus souvent autour d’une feuille de salade, de menthe, d’herbes fraîches, de quelques pousses de soja et de vermicelles de riz. On choisit de le déguster au poulet, au porc, au bœuf ou aux crevettes, le tout accompagné de sauce nuoc-mâm. À l’origine, les Vietnamiens le mangeaient lors de la fête du Têt, le nouvel an vietnamien, qui célèbre l’arrivée du printemps. À ne pas confondre avec son voisin chinois, souvent servit frit, le rouleau de printemps vietnamien se mange froid, en entrée ou à l’apéritif.

Le Nem Ran

Le Nem Ran (« nem », aussi appelé Chả Giò au sud du pays) fait partie des incontournables de la gastronomie Vietnamienne. Ce met était très apprécié à l’ancienne cour impériale et est communément appelé pâté impérial ou rouleau impérial dans certains pays Francophones. Ces rouleaux sont fait à base de pate de riz farcie d’une cuillère de viande hachée, de légumes ou de crustacés et fris dans de l’huile chaude. Ils sont généralement servis avec accompagnés de grandes feuilles de salade verte, de la coriandre, de la menthe ainsi que de la sauce à base de Nuoc Mam, d’ail pilé et de gingembre. Julien a vraiment bien aimé, notamment une variante avec la pâte extérieure très croustillante, un régal avec les herbes/aromates fraiches.

Le phò

Le phò (prononcez « feu »), est sans doute le plat le plus répandu au Vietnam, on le retrouve à tous les coins de rue ! Cette soupe est composée de nouilles de riz cuites dans un bouillon de bœuf agrémentées de viande, d’herbes aromatiques et de pousses de soja, elle se déguste à tout moment de la journée, du petit-déjeuner au dîner. On dit que le phò serait un descendant direct du pot-au-feu français. En tout cas, les vietnamiens le mangent en aspirant très bruyamment les nouilles brûlantes… (je vous laisse imaginer le bruit dans les restaurants :) ) Elise trouve ce plat sans saveurs, Julien aime bien mais sans plus.

Le bánh bao

C’est une petite brioche à la viande (bánh signifie « gâteau » et bao, « envelopper »), cuite à la vapeur. Sa pâte doit impérativement rester blanche, et est composée de farines de blé, de maïs et de riz. Au centre, la farce est constituée le plus souvent de viande de porc hachée, mais des variantes existent, notamment à base d’œuf ou de légumes. On reconnait un bon bánh bao de porc à son goût sucré-salé inimitable. Ce plat est probablement le met préféré d’Elise, tandis que Julien en mange avec modération.

Le Bun cha

Le Bun Cha est un plat originaire du nord du Vietnam et plus précisément de Hanoi. Il est fait à base de boulettes de viandes et de fines lamelles de viandes cuites au charbon. Elles sont servies avec de le vermicelle de riz, une riche variété d’herbes aromatiques (menthe, coriandre, salade verte…etc.) et un bol de sauce/ bouillon aigre-doux avec de fines tranches de carottes et de papaye marinées au vinaigre. Très bon.

Le bò bún

Appelé aussi bún bò, est un plat qui se mange froid. Il est composé de vermicelles de riz, de lamelles de bœuf sauté, de crudités et d’herbes aromatiques, le tout assaisonné de sauce nuoc-mâm.

Le Cao Lau

C’est une spécialité de Hoi an, une ville côtière au centre du Vietnam. Ce plat traditionnel est fait à base de nouilles jaunes. En général, les plats vietnamiens à base de nouilles sont servis en soupe, ce qui n’est pas le cas du Cao Lau. Les nouilles sont servies avec une sauce locale, des tranches fines de porc ou de bœuf et plusieurs herbes aromatiques, pour ne pas changer.

Les bánh cuốn

Ce sont des raviolis vietnamiens au porc et aux champignons noirs, cuits à la vapeur, entourés d’une pâte à la farine de riz. Très populaires dans le nord du pays, où chaque village à sa propre recette, ils sont vendus dans la rue et se dégustent souvent au petit-déjeuner, accompagnés de sauce nuoc-mâm. Le bánh cuốn est également un plat typique des jours de changement de lune.

Le Bánh Xéo

C’est une spécialité de la région du delta du Mékong. C’est une crêpe faite à base de farine et de curcuma, garnie de pousse de soja, de viande ou de crevettes. Ce plat typique du sud est aussi consommé au nord du pays. Cependant, la crêpe de base est bien plus petite et les garnitures peuvent varier d’une région à une autre. Nous avons beaucoup vu ce plat dans les marchés de rue.

Des mets étonnants et plutôt ragoutants…

Le balut

On n’en a pas vu, mais il parait que cet œuf, d’apparence classique, est en fait un œuf de canne (parfois de poule) couvé pendant trois semaines, renfermant un minuscule fœtus de caneton qui croque sous la dent. Même si on en avait vu, on n’aurait sans doute pas testé ;)

La viande de chien…

C’est principalement dans le nord du Vietnam que cette pratique perdure. On en a vu un peu par hasard en bas de notre hôtel, ça fait bizarre… Posé sur un étalage, on trouve une tête de chien laqué, ou encore les pattes avec la queue… Devant ce spectacle, on réalise à quel point on est loin de chez soi… Nous pensions avoir ce choc culturel en Chine, mais non, c’est au Vietnam que c’est arrivé…

Les boissons

La bière

Elle est très populaire et bon marché au Vietnam. Les bistrots servent partout de la bia hơi, la bière brassée localement ou servie selon un processus de pression artisanale. Elle est légère, se laisse bien boire et économique, encore plus que les bières en bouteille. La Saigon, la Tiger, la 333 (Ba-ba-ba), la Larue ou la Bivina sont les plus connues.

Le café

On le sait peu (en tout cas pour nous) mais le Vietnam est le deuxième producteur mondial de café (variété robusta, plus forte que l’arabica), après le Brésil. C’est aussi un pays consommateur, mais moins que les pays occidentaux. C’est donc une boisson largement répandue, le plus souvent sous forme de café filtre : on vous sert une tasse surmontée d’un petit filtre empli d’eau bouillante… reste à laisser passer sans être pressé !

Le cà phê trứng ou le egg coffee

Le café à l’œuf est une étonnante spécialité vietnamienne. L’histoire dit que c’est un barman du prestigieux Sofitel Legend Metropole d’Hanoï qui l’aurait inventé. En 1920, quand les colons français, grands amateurs et producteurs de café, ont commencé à manquer de lait, un homme, Nguyen Van Giang, a eu l’idée aussi géniale que saugrenue de le remplacer par du jaune d’œuf. Depuis, certains établissements du pays continuent à proposer cette boisson très épaisse et sucrée à leur carte. Nous ne l’avons pas gouté mais il parait qu’il a le gout de tiramisu.

Le « happy wine »

Produit à base de céréales, de racines, de fruits mais aussi d’animaux (serpents…), c’est un alcool traditionnel qu’on a surtout rencontré dans le nord. Julien a testé deux variantes : une à base de riz, l’autre à base de banane (était ce bien cela ? Pas sur, mais bien meilleur). Trinquer avec cet alcool est un rituel en lui même, la encore avec des variantes : celle ou tout le monde chante (en comptant) ou celle où le porteur de toast serre la main de l’invité (et en général, tout le monde autour de la table veut te serrer la main, donc c’est parti pour une longue tournée :)

Et d’autres plats dont nous n’avons plus tous les noms

 

2 réflexions sur « Vietnam et gastronomie : un rendez-vous manqué ? »

  1. Bonsoir les amis,

    Certains plats font bien envie… Une carbonnade fera l’affaire ce week-end afin de bien se préparer pour en découdre au Karting « Session 2 » de samedi soir !
    Il manquera le recordman du meilleur tour de la Session 1 mais je pense que tu as mieux à faire…
    D’après mes estimations, pour la belle (éventuelle), vous serez rentrés.
    Bonne continuation à vous deux, merci de nous faire voyager également, à travers vos récits et photos…
    On vous embrasse bien fort.

    Anna, Arsène, Julie & Jérôme.

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