Mandalay et sa région

Mandalay et sa région

Mandalay est la deuxième plus grosse ville du Myanmar et ancienne capitale royale, elle se trouve à peu près au centre du pays. Elle n’a pas de gros attraits touristiques, mais ce qui est sympa à voir ce sont les alentours de la ville (Amarapura, Inwa, Sagaing…).

Une arrivée par le fleuve Irrawaddy

C’est depuis les temples de Bagan que nous rejoignons en bateau la ville de Mandalay. Ça change du bus et on a adoré cette journée lente au fil de l’eau. Nous sommes passés par la compagnie MGRG. Moyennant 26 dollars (normalement 32) par personne avec petit-déjeuner, déjeuner et eau compris, nous avons embarqué à 5h30 du matin sous une belle pluie de mousson (qui a quand même duré toute la nuit). Heureusement peu après le départ, la pluie a cessé et le soleil nous a tenu compagnie tout le long du voyage. Après 10 heures de croisière environ, nous avons atteint Mandalay. Le bateau était relativement confortable et en plus loin d’être complet. Nous avons remonté le cours du fleuve Irrawaddy en traversant des plaines inondables peuplées de nomades, l’occasion d’avoir un nouveau regard sur la Birmanie.

A peine débarqués, les chauffeurs de taxi nous tombent dessus. On décide de commencer à pied… Les distances sont longues, et les moto-taxis insistants… Après 5 minutes de marche, on réalise que l’hôtel n’est pas tout près ! On finit donc par embarquer avec deux gars, chacun à l’arrière d’un scooter, pendant qu’eux tiennent nos énormes sacs entre leurs jambes… Le tout sans casque évidemment, Julien n’était vraiment pas content ! Elise a plutôt trouvé ça plutôt ludique même si pas très secure en effet.

Mandalay, la ville

Après notre premier contact « décoiffant », nous avons eu du mal à nous départir d’une image assez négative de Mandalay : grouillante de monde, de voitures, de scooters, bruyante et pas très jolie, nous n’avons pas trop aimé cette ville.

On y trouve cependant des quartiers qui ont chacun leurs spécialités : la quincaillerie, les pneus, les opticiens, la ferraille, le tissu, les batteurs d’or… Du coup, tous les magasins se retrouvent à vendre la même chose au même endroit, un peu étonnant comme organisation…

Le quartier des opticiens

Pour le plus grand soulagement de Julien, on trouve moult boutiques d’optiques à Mandalay. Il a donc pu tenter de faire réparer ses lunettes de soleil qu’il avait lamentablement cassé à Bagan… On a pris la plus grosse boutique qui avait toutes les marques internationales… Et là, stupeur : ils n’ont visiblement pas de branches de rechange. La discussion s’oriente vers une réparation « à la soudure » de la branche, dans un autre magasin. On laisse finalement la paire en réparation, en croisant les doigts. Et le lendemain : tadaaa ! Nouvelles branches sorties d’on ne sait où. Les gars super pros ont même ajusté les lunettes, changé les petits pads… Tout ça pour 5000 Kyats (3,14 €) !

Le quartier des batteurs d’or

C’est ici que toutes les feuilles d’or appliquées par les bouddhistes sur les pagodes et temples de tout le pays sont réalisées. Les hommes (très jeunes pour la plupart) tapent de toute leur force à l’aide d’un gros marteau sur un « millefeuille » de couches d’or (entouré de cuir) jusqu’à obtenir des feuilles fines de quelques microns seulement ! Leurs battements résonnent comme une musique, et ils coordonnent leurs mouvements pour obtenir un rythme régulier tel un son de méditation. On a juste du mal à imaginer la pénibilité de ce labeur, sachant qu’ils « tapent » jusqu’à 7 heures par jour…

Le marché de Jade

La Birmanie possède d’importants gisements de pierres précieuses, notamment de la jade. Le principal marché de négoce se trouve à Mandalay, où les pierres sont achetées, taillées, transformées et revendues. Il s’agit d’un monde vraiment à part, qui malheureusement requiert un droit d’entrée pour les touristes (2500k/ personne pour l’entrée mais comme nous l’avons visité à 15h et qu’il ferme ses portes à 16h, on nous a rien demandé).

Partout des ateliers de meules et de scies taillent les pierres. Les pierres sont transportées d’atelier en atelier, jusqu’à atteindre l’étape finale de la vente. Les conditions de travail sont difficiles : bruit, poussière et risque de se blesser (pas de sécurité sur les machines et pas d’équipements de protection).

Il s’agit plus d’un marché de négoce que d’un marché pour touristes. Sur des petites tables en bois attendent les négociateurs. Beaucoup d’hommes, mais des femmes aussi, et ça on aime ! Ils ont des lampes torches servant à scruter les pierres, et des petits tas de pierres par « grade » pour comparer. Des acheteurs chinois sont littéralement en vidéo conférence sur leurs iphones… Certains vendeurs vont de stands en stands, pour essayer de vendre leurs pierres… On ne sait pas trop comment elles arrivent jusqu’ici : les mines de jade se trouvent dans les zones hors d’accès du pays, et sont la propriété de la junte militaire, qui utilise ce marché lucratif pour se financer… Ici malgré les sourires on sent que l’ambiance est « business », et que c’est un monde fermé qui semble difficile de pénétrer.

On y trouve tout de même quelques boutiques officielles, et des revendeurs qui pratiquent des prix « touristes ». Elise a trouvé un bracelet (de qualité moyenne vu le prix) mais qu’elle trouvait joli ! On a quand même vérifié 3 fois la véracité des pierres auprès de différents contrôleurs :)

La colline de Mandalay

Elle domine la ville et offre un fameux panorama. C’est en vélo qu’on l’a attaqué, du moins jusqu’en bas des marches ;) Grimper sur cette colline permet de perdre de nombreux litres d’eau et d’avoir une vue sur toute la plaine de Mandalay (et au-delà). Elle fait 231m de haut. Des escaliers mènent au sommet en passant par différentes pagodes et temples. Il faut compter environ 45 minutes, sous la chaleur de midi, pieds nus (endroit bouddhiste oblige) pour arriver au sommet (et oui on a pas choisi le meilleur moment :) ). Et il ne vaut mieux pas oublier son porte-monnaie en bas. En haut, il faut quand même payer 2000 kyats par personne…

« Normalement », ce petit périple est surtout apprécié pour admirer le coucher de soleil. Il semblerait que les jeunes moines adorent parfaire leurs anglais avec les touristes à ce moment là !

 

Visite des alentours de Mandalay

Le scooter à Mandalay

Nous avons testé la conduite du scooter dans cette ville à la circulation effroyable… et bien, une fois mais pas deux ! Les gens conduisent « comme des pétés », au feeling, doublent et l’indiquent en klaxonnant, roulent en sens inverse, s’autorisent des traversés de la route sans crier gare, bref l’enfer. C’est Julien qui était à la conduite, faisant de son mieux, et Elise crispée derrière à dire « attention » toutes les 30 secondes… Un vrai moment de détente et de plaisir, qu’on apprécie encore mieux à la nuit tombée.

Amarapura et le pont U-Bein

A 15km de Mandalay, nous sommes allés voir la ville d’Amarapura, avant dernière capitale royale. Elle est réputée pour le pont en teck U-Bein qui traverse le lac Thaung-tha-man sur 1,2 km, ce qui en fait le plus long pont en teck du monde !

C’est un endroit très prisé des amoureux et des photographes, surtout en fin de journée. Nous avons donc évité le coucher de soleil et avons traversé le pont en début d’après-midi. Nous avons croisé beaucoup de locaux, souvent des jeunes amoureux :) Nous avons été étonné de voir tant de locaux d’ailleurs mais on a appris par la suite qu’il y avait des jours de congés comme c’était la pleine lune.

Des arbres sortaient leurs têtes de l’eau, alors qu’a la saison sèche, le pont enjambe de la verdure… De nombreux pêcheurs, entièrement immergés avec de l’eau jusqu’au lèvres, arpentent le lac en dessous de nous, un spectacle étonnant.

Inwa

C’est vers le village d’Inwa que nous nous sommes ensuite dirigés, où se trouve plusieurs temples et pagodes. Anciennement nommée Ava, ce village fut plusieurs fois la capitale royale du pays entre le 14e et le 18e siècle. Suite à un tremblement de terre en 1838, la capitale fut déplacée à Amarapura. Pour atteindre la ville, il est possible de traverser en bateau le fleuve Irrawaddy. Nous embarquons le scooter avec nous pour nous déplacer plus facilement car les temples sont assez étalés dans le village. Il est également possible de faire la visite en vélo ou en calèche, méfiance toutefois sur l’état des routes, certaines ne sont pas trop praticables !

Nous avons beaucoup aimé cet endroit, paisible à coté de l’effervescence de Mandalay… On a donc pris notre temps avant de reprendre le bateau en sens inverse… On arrive à l’embarcadère vers 18h, alors que la nuit tombe. Là ou quelques heures plus tôt la foule et les calèches encombraient la piste, il n’y a plus personne. Tout est désert. Petite goutte de sueur…

Heureusement on trouve un habitant qui appelle de l’autre coté de la rive (merci la technologie des portables ! ) et un bateau arrive, ouf ! On se voyait déjà faire le grand tour par la route ou encore dormir sur place…ou pas ! :)

Sagaing

Nous avions prévu d’aller à Sagaing initialement, mais nous n’avions que trop peu de temps. Sagaing est un village perché sur une colline de l’autre coté du fleuve qui abrite un nombre incalculable de temples, monastères, pagodes et stupas…

Nous avions pu voir cette incroyable colline en arrivant en bateau depuis Bagan la veille. La colline surplombe le fleuve et offre un paysage boisé regorgeant de pagodes dorées, c’est quasiment la « sky line » de Mandalay ! On se rend compte ici de la richesse culturelle et religieuse de ce pays, ainsi que de la démesure de l’époque.

La région de Mandalay est donc intéressante mais nous ne la recommanderons pas vraiment pour un voyage de moins de 3 semaines.

 

 

 

 

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