Lima, dernière étape en Amérique du Sud
Retour à la civilisation après la découverte de la péninsule de Paracas, bienvenue à Lima… Dernière étape un peu obligée au Pérou et en Amérique du Sud, c’est une mégalopole tentaculaire où vit un tiers de la population du Pérou !
Cette capitale ne laisse jamais indifférent… et gagne rarement les faveurs des touristes ! Lima est grande, peuplée et bruyante. Le petit centre piétonnier est intéressant, entouré de bâtiments historiques très beaux. Mais dès que l’on s’en éloigne, c’est le retour des grattes-ciel un peu délabrés et de grandes chaînes de magasins et fast food.
Nous avons donc plutôt tendance à rejoindre l’avis général, mais nous ne sommes certainement pas objectifs étant donné qu’en cette fin de voyage, nous sommes un peu fatigués et pressés de rentrer auprès des nôtres.
C’est peut-être également lié au fait d’avoir passé plusieurs semaines dans des paysages de nature grandioses, mais pour nous cette ville n’est pas vraiment pas à l’image du pays. Étape obligée cependant lorsqu’on arrive ou repart du pays.
Cette partie du voyage a eu lieu en mai 2018
Lima est fondée le 18 janvier 1535 par le conquistador espagnol Francisco Pizarro, sous le nom de « la Ciudad de los Reyes » (la cité des Rois). Elle devient la capitale et la ville principale de la vice-royauté du Pérou. En 1820, le général argentin San Martin (une des figures de l’émancipation des colonies espagnoles en Amérique du sud à partir de 1813, avec le chilien Bernardo O’Higgins et le vénézuélien Simon Bolivar) débarque aux portes de la cité. Quelques mois plus tard, le pays accède à l’indépendance, et Lima devient capitale de la République.
Sommaire
Lima, une capitale architecturalement décousue
D’un point de vue architectural la ville est tout à fait décousue, car les multiples séismes n’ont pratiquement rien laissé des constructions de la période entre 1535 et 1746, date du dernier grand tremblement de terre. C’est donc un « pèle-mêle » de bâtiments historiques, d’anciennes maisons coloniales aux magnifiques balcons, de bâtiments en ruines, d’immeubles modernes.
Rimac et le Cerro San Cristobal
Il y a beaucoup de rues sales, et certains quartiers ne sont pas recommandés (notamment « Rimac », pourtant collé au centre historique).
Aujourd’hui, Lima compte environ 10 millions d’habitants dans son agglomération, ce qui en fait la cinquième plus grande ville d’Amérique latine, derrière Mexico, São Paulo, Buenos Aires et Rio de Janeiro. C’est donc sans surprise l’une des villes d’Amérique latine les plus touchées par la pollution atmosphérique et par la pauvreté. En témoigne le « mur de la honte « , long de dix kilomètres et de trois mètres de hauteur, surmonté de barbelés, séparant deux des quartiers les plus riches de la ville l’une des communautés les plus pauvres de Lima.
Il faut aussi se dire que tout est plus cher ici. Que se soit au supermarché, dans les restaurants ou même les logements, c’est pas ici que l’on fait des économies !
Les églises
La Plaza Mayor
Néanmoins, le centre historique peut paraître intéressant, notamment la place San Martin et la Plaza Mayor. Il a d’ailleurs été déclaré Patrimoine de l’Humanité à l’UNESCO… Il y a même des vautours qui habitent les clochers de la cathédrale !
La Plaza Major a été entièrement rénovée en 1997 et est entourée de bâtiments néocoloniaux tels que la Municipalidad, le Palacio de Gobierno (la résidence du Président), ainsi que la cathédrale collée au superbe palais de l’archevêché (Palacio Arzobispal).
La Plaza San Martin et le Gran Hotel Bolivar
Un peu plus loin se trouve la Plaza San Martin, entourée d’édifices blancs de 4 à 5 étages avec des arcades au rez-de-chaussée. Au centre se trouve la statue du Général San Martin. Autour de la place on peut également voir le Gran Hotel Bolivar, le premier palace de la ville (construit en 1924).
Nous logions dans un Airbnb dans le quartier de Miraflores. Rien de fou, mais dans ce quartier l’offre des restaurants et hôtels est bien supérieure à celle du centre historique.
La Costa Verde
La côte (pacifique) qui borde la ville s’appelle la « Costa Verde ». Ne vous attendez pas à des plages paradisiaques ! Celles-ci sont faites de galets et juste à côté de la voie rapide donc rien de très romantique. Les surfeurs y trouvent néanmoins leurs comptes. Il est possible de se promener le long d’une corniche aménagée où les familles plus aisées viennent flâner ou faire du sport.
La promenade le long de la corniche est assez sympa. On y passe le long d’un gros centre commerciale de boutiques chics (Larcomar), plusieurs parcs (Parque Del Amor, Parque Antonio Raimondi), pour finir jusqu’à un phare (encore actif) perché en haut de la falaise. Lima n’est définitivement pas l’image du Pérou !
Huaca Pucllana
Enfin, au dessus du quartier de Miraflores se trouve le Huaca Pucllana.
Il s’agit d’un centre administratif et cérémoniel construit de 500 à 700 après JC par la civilisation Lima. On y trouve une pyramide trapézoïdale constituée d’un empilement d’adobes (briques faites d’argile, de sable et de paille), qui étaient à l’époque entièrement peinte en jaune. Ces briques étaient disposées à la verticale, espacées de quelques centimètres, afin de rendre la structure plus résistante aux tremblements de terre ! Visiblement cela à fonctionné…
Des vestiges de sacrifices humains ont été retrouvés sur le site, de jeunes femmes âgées de 12 à 25 ans. Plusieurs explications sont données sur ces pratiques (sans trop savoir laquelle est vraie).
Re-découvert il y a seulement 30 ans, ce site était très prisé par les jeunes de la région pour y faire … du vélo et de la moto tout terrain ! Les pyramides ont bien souffert de ces activités, certaines parties du site sont recouvertes par les habitations aux alentours.
Il existe également beaucoup d’autres sites archéologiques à visiter dans les alentours de Lima, comme Pachacamac, Puruchuco, Incahuasi, Paramonga, Cajamarquilla, Huallamarca, Huaca Julliana, Maranga, Pariachi… Plus d’informations sur le site Visita Lima de la Municipalité Métropolitaine de Lima.
Le mot de la fin
Nous avons passé 3 jours pleins à Lima, 48h aurait suffit selon nous (pas de coup de cœur, vous l’aurez compris). Après avoir passé plusieurs semaines dans des paysages de nature grandioses, le retour à la civilisation est compliqué… On dit également que Lima est la nouvelle capitale mondiale de la gastronomie. Nous n’avons pas pris le temps de tester… Il faudra revenir alors ;)
Cela dit ces 3 jours de pause ont permis de recharger les batteries avant l’ultime étape de notre voyage : Cuba !