Lever de soleil au sommet du Mont Batur

Lever de soleil au sommet du Mont Batur

Avec ses 1717m de hauteur, le Mont Batur est le deuxième plus haut volcan de l’île de Bali. Sa première éruption a été enregistrée en 1804 et depuis il est resté actif. Une dernière grande éruption a eu lieu en 1963. Une petite éruption a eu lieu cependant en 2000, mais la coulée de lave n’était pas très importante.

Le Mont Batur est un volcan à « double caldéra », c’est à dire avec un cratère volcanique au milieu d’un autre cratère énorme (10 x 13 km). Le cratère principal abrite le vaste Lac Danau Batur. Le cratère intérieur est un pic qui atteint 1.717 mètres.

Le réveil sonne 1h30 pour un pick-up à 2h. Petite nuit donc, mais nous sommes dans les starting blocks ! Dans la voiture, le chauffeur nous annonce que l’on ira pas avec lui au Mont Batur (parce qu’il a une cérémonie au village, visiblement c’est assez fréquent…), mais qu’il va nous déposer pour prendre un bus. Scepticisme de notre part…

Après avoir récupéré quelques personnes sur le chemin, nous arrivons dans un café pour que nous prenions un thé/café avec un mini pancake, sorte de petit-déjeuner d’avant ascension. Le temps passe, il est désormais 3h15 et nous ne sommes toujours pas partis… Nous sommes une bonne vingtaine dans ce café à attendre le signal des guides. Et le voici 5 minutes plus tard ! Nous montons donc dans le bus en direction du Mont Batur. La route est un peu sinueuse, il fait nuit et le brouillard menace à certains endroit, conditions optimales :)

Nous avions envisager de faire l’ascension par nous-mêmes, sans guide, mais plusieurs lectures ont confirmé qu’il existe une « mafia » des guides n’hésitant pas à en venir aux mains ! Comme il nous fallait de toute manière organiser le transport, nous avons choisi un « tour » via notre hôtel, qui incluait le guide. Et en arrivant sur place, l’ambiance sur le parking (de nombreux guides aux aguets, vérifiant les allées et venues) confirment l’impression de « mafia » des guides. Celui qui vient sans guide risque vite de se faire repérer…

Nous sommes très nombreux en bas de la montagne mais nous voyons surtout beaucoup de bus et de guides locaux éclairés. On nous distribue une lampe torche, de l’eau et une boite en polystyrène ( !) avec une tranche de pain de mie, un œuf dur et une banane pour le « petit-déjeuner » au sommet.

Nous formons un groupe de 16 personnes pour 3 guides (ça c’est la théorie) et nous prenons le départ à 4h15. Au programme : 800m de dénivelé à faire en 2 petites heures. Le soleil se lève à 6h30, nous sommes « larges » nous disent les guides.

Dès le départ, la pente se fait sentir mais la route est goudronnée. C’est rigolo d’être tous avec nos lampes torches et on voit au loin déjà une lignée de lumières faisant l’ascension de la pente. Nous avions lu que les gens étaient les uns derrières les autres, mais pas du tout, nous sommes « uniquement » nous 16 et c’est pas mal !

Finalement, nous arrivons en bas de la « vraie » pente après une quinzaine de minutes de marche d’approche. Et là nous voyons déjà des personnes attendre leur tour pour se mettre dans la queue… Bon… Ben on va s’y mettre aussi…

L’ascension se fait donc ainsi, les uns derrières les autres (c’était donc vrai…), dans le noir, sur des rochers assez escarpés. Nous montons, c’est dur, les cuisses chauffent, certains font des pauses en essayant de trouver un petit coin sur le coté, nous en profitons pour les doubler. Le temps passe vite dans le noir.

Mais nous ne sommes pas encore arrivés au sommet que nous voyons déjà les premières lueurs roses dans le ciel. Dans la queue, des gens s’agitent, criant aux autres d’avancer plus vite car le lever du soleil est déjà là (« Sunrise ! Hurry up ! »). Quand on arrive au premier point de vue (« Sunrise view point »), il est 5h55. Le ciel est rosé, c’est déjà envoutant. La montée n’ayant pas été de tout repos, certains décident de ne pas aller plus haut, jusqu’au sommet. Nous décidons d’y aller. Tant qu’on est là, on y va !

Fini les cailloux tranchants, place à de la terre mélangée à des cailloux.  Ça glisse mais on ne veut absolument pas louper le lever du soleil ! Nous faisons des pauses clichés toutes les minutes à peu près :) Puis 20 minutes plus tard nous sommes tout en haut, là où attendent déjà une bonne centaine de personnes. Il est 6h20. Des gens semblent être là depuis pas mal de temps, ils ont froid et tentent de se réchauffer avec une boisson chaude que l’on peut acheter là-haut. Il y a même des tentes montées un plus loin !

Pas le temps de s’installer pour nous, déjà le soleil pointe le bout de son nez. Tout va très vite ! Le soleil monte, on respire les premiers rayons du soleil, on en prend plein les yeux, on est sous le charme de cette nature incroyable.

Au loin, le mont Rajiani de Lombok, plus près le mont Agung, le plus haut volcan de Bali. Les montagnes sont entourées de nuages. En bas, le lac Batur fait son show à travers les nuages. On fait plein de photos. On a eu de la chance niveau temps, c’est nuageux mais pas trop ! Par contre au niveau du premier point de vue, ça semble sous les nuages. On est contents d’être montés plus haut ! Il y a quand même un goût de trop peu. On aurait adoré attendre ici que les premières lueurs apparaissent, le processus du matin depuis son commencement, tant pis.

Pour le petit-déjeuner, on nous avait promis un œuf dur cuit dans les vapeurs du volcan… L’œuf que l’on a dans notre package est déjà cuit… Nous attaquons donc notre « petit-déj », et surprise : un singe apparait. Il est rapidement rejoint par sa troupe, et en quelques minutes ils sont 10 à nous entourer.

Ça fait rire les gens de leur donner à manger (pour la photo !), sauf que nous on ne rigole pas du tout. On les a déjà vu à l’œuvre et on sait qu’ils peuvent être méchants et nous attaquer pour prendre de la nourriture. Nous restons donc sur nos gardes. Une fille à coté d’Elise se fait voler une banane des mains ! Elise range donc tout aliment dans son sac tandis que Julien, dans la précipitation du rangement, garde un gâteau en main… et les singes l’ont bien vu… On est debout, Julien traine à finir son gâteau, quand soudainement un singe lui saute sur le sac à dos ! Il finit par redescendre, mais ce lever de soleil si magique prend des allures de cauchemars pour Elise. Nous décidons donc de redescendre.

C’est évidemment à ce moment pile poil qu’un nuage vient absorber la montagne, et nous plonge dans la brume. Il fait froid et humide, et comme tout le monde décide de redescendre en même temps, c’est rebelote la queue. Elise ne manquera d’ailleurs pas de glisser sur un cailloux et tomber sur la terre en arrosant les gens devant (oups :) )

En redescendant vers le premier « View Point » on retrouve Clément qui s’était arrêté avant nous. Malheureusement de là où il était les nuages sont vites arrivés et il n’a pas eu le spectacle que nous avons vu, seulement des bribes à travers les trous de nuages. Il est toutefois allé voir le cratère, une caverne, et un geyser de fumée du volcan. Eux aussi ont vu des singes… Nous décidons d’aller voir ces fameux jets de vapeurs chaudes, c’est tellement étonnant de se dire que l’on est sur un volcan encore actif !

Puis la « vraie » descente commence. Après les cuisses de l’aller, c’est au tour des genoux de dérouiller… Encore une fois à la file indienne mais moins proche les uns des autres, nous descendons « tranquillement » ce que nous avons monté dans le noir quelques heures plus tôt. On voit donc les paysages qui nous ont entouré. Et c’est superbe. On voit au loin la coulée de lave noire qui date de la dernière éruption volcanique de 1963.

Nous arrivons en bas à 9h avec un sentiment mitigé pour Clément, et une satisfaction pour Ju&Li. Pour tous, la fatigue se fait sentir. Ce qui est sur c’est que c’était une vraie expérience !

Néanmoins, quand a on vu comment se passait l’ascension du Batur, on s’est rendu compte qu’avoir un guide était une vaste blague : il n’y a qu’un seul chemin, et surtout tellement de gens qui se suivent à la file indienne que vous n’avez qu’à suivre tout le monde si jamais par le plus grand des hasards vous avez subitement un doute sur la route…

La fin du voyage fut longue, c’est un peu le problème des « tours » organisés. Déjà sur le retour on a été largué dans une « plantation » de café pour une « dégustation », sans qu’aucune explication ne soit donnée… Puis enfin le bus a re-déposé les 16 personnes du groupe à chaque de leurs hôtels…

Nous reprenons le bus, avec un passage par une dégustation de café (nous ne savons toujours pas pourquoi mais c’est ainsi) et enfin après avoir déposé tout le bus dans les différents hôtels, nous arrivons au nôtre à 11h40.

Douche, déjeuner et hop on prend la direction de Amed avec un Grab que nous avons réussi à avoir !

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