Bienvenido à Mendoza, capitale des vins argentins !

Bienvenido à Mendoza, capitale des vins argentins !

C’est par bus de nuit que nous avons rejoint Mendoza depuis Valparaiso, au Chili. Étonnant pour nous, car le passage de le frontière entre le Chili et l’Argentine (et vice et versa), se fait normalement de jour. Nous partons donc à 21h de Valparaiso. La route est assez sinueuse jusque la frontière mais nous essayons au mieux de dormir. Pas évident avec les vieilles suspensions du bus ! On peut presque sentir chaque cailloux sur la route… Bon on exagère un peu, mais quand même il était tout pourri ce bus ! Nous sommes arrivés à la frontière à 1h30 (du matin) environ et sommes bien restés 2 heures pour faire la paperasse ! C’est pas encore cette nuit là que nous avons bien dormi…

Apparemment la route entre Santiago et Mendoza est très belle mais de nuit nous n’avons rien vu. Donc si vous n’avez pas le mal des transports et n’êtes pas effrayés par les ravins, faites-là de jour !

C’est donc au petit matin que nous sommes arrivés à Mendoza. La température est déjà bien plus chaude ici, ce qui est agréable. Nous avons prévu de rester 3 à 4 jours.

Faux départ !

C’est donc pas très en forme que nous nous dirigeons vers notre auberge à pied dans la nuit, en espérant pouvoir trouver la porte ouverte (un email la veille du gérant nous disait qu’il ne pourrait pas nous accueillir avant 10h…). Heureusement, une personne est présente et nous pouvons patienter à l’intérieur. Vers 9h, nous avons même notre « chambre » (un cagibi avec lits superposés branlants) ! Parfait pour finir la nuit.

Une fois un peu plus reposés, nous partons déjeuner. Comme nous n’avons rien pour cuisiner, nous décidons de manger au restaurant (c’est dimanche, soyons fous !), mentionné dans le Routard. Un bon steak argentin accompagné d’une bière bien fraîche. Puis nous nous baladons un peu dans la ville, relativement déserte, sous une chaleur écrasante.

Le centre ville est construit autour de la place de l’Indépendance, une oasis de fraîcheur avec une énorme fontaine (elle ne fonctionnait malheureusement pas quand nous y étions). Et à deux pâtés de maison de la place centrale se trouvent encore 4 places plus petites qui entourent le centre. Le calme est saisissant ici.

Nous rentrons ensuite à l’auberge nous reposer un peu. Elise, un peu barbouillée, opte pour une sieste. En fin de journée, nous galérons à faire quelques courses (on est Dimanche, tout est fermé). Toujours pas la grande forme pour Elise, qui décide de se coucher directement. Une bonne nuit de sommeil pour se remettre sur les rails !

Sauf que cette nuit là fut longue…. Elise vomit toute la nuit. Au petit matin, inversion des rôles, Julien prends le relai. Nous serons finalement restés deux jours cloués au lit. Certainement une intoxication alimentaire.

Finalement, le dernier jour, nous décidons de sortir et d’aller quand même voir ce qui attire les touristes ici, à savoir les vignobles ! La province de Mendoza est connue dans le monde entier pour sa production de vin. Il serait même parmi les meilleurs du pays d’après beaucoup d’Argentins. La région se prête donc évidemment à quelques dégustations et visites de bodegas.

Une oasis au milieu du désert

Il faut avouer que nous ne nous attendions pas à trouver une ville aussi verte pratiquement en plein désert. D’autant plus que la région ne reçoit que très peu de précipitations. Comment expliquer toutes ces rues bordées d’arbres ? Il s’avère que la ville de Mendoza a été construite sur le passage de la rivière Mendoza (Rio Mendoza) qui prend sa source dans les montagnes. Un barrage a été construit et d’ingénieux canaux ont été conçus. Ainsi, toute la ville peut recevoir de l’eau fraîche en provenance directe de la fonte des neiges de la cordillère des Andes. On retrouve alors au bord de la plupart des trottoirs des canaux permettant d’irriguer les arbres et autres plantes. C’est d’ailleurs grâce à cette méthode que les agriculteurs des environs irriguent leurs champs.

Il s’agit d’un procédé ancien utilisé par les Indiens Huarpe qui vivaient autrefois sur ces terres. Les conditions météorologiques (faibles précipitations et températures douces) et cette méthode d’irrigation expliquent en partie la réussite viticole de Mendoza. En effet, avec aussi peu d’humidité ambiante, les maladies que nous avons en Europe ne ravagent pas les vignes de cette région.

Nous savons maintenant comment une telle ville a pu se construire dans un endroit aussi désertique. Il est temps d’aller déguster quelques-uns de ces vins dont on nous a tant parlé depuis le début de notre voyage.

In Vino Veritas

C’est donc en bus collectivo que nous avons rejoins la ville de Maipu, puis en vélo loué que nous avons sillonnés la routes des Bodegas. La route n’est pas franchement agréable, on se fait doubler par les camions et les voitures qui nous collent de près. De plus on s’attendait à plus de nature, bref pas dingue.

Nous avons visité 3 bodegas et une fabrique d’huile d’olive :

  • Tempus Alba, visite gratuite mais à faire par soi-même donc très sommaire mais une très belle découverte des vins
  • Carinea, grosse déception, une dégustation expédiée et des vins pas dingues
  • Famillia Di Tommaso, superbe surprise ! Visite payante mais très intéressante, dégustation au top. Nous avons même acheté une bouteille pour le coup
  • Laur pour l’Huile d’olive… Une visite express en 15 minutes et une dégustation (les deux payantes) pas fofole…

La minute culture confiture : les cépages de Mendoza

Pour les rouges nous avons :

  • Le malbec, originaire de la région de Cahors et de Bordeaux. C’est LE cépage emblématique de l’Argentine. Il se reconnait par sa couleur intense et ses tanins soyeux.
  • Le cabernet-sauvignon, bordelais d’origine, donne ici des vins plus charpentés.
  • Le syrah, donne des vins épicés qui rappellent la vallée du Rhône.
  • Le tempranillo, d’origine espagnol, livre des vins de plaisir bien structurés et fruités, qui s’allient bien au malbec.
  • Le bonarda, originaire du Piémont, donne des vins aux arômes de fruits noirs

Du côté des blancs

  • Le chardonnay est le principal cépage pour les vins blancs, qui se caractérise par des vins complexe et fins, ou frais et fruités
  • Le sauvignon donne des vins de plaisir et d’apéro
  • Les rosés ici sont plutôt sucrés et doux en raison du goût local

Il faut savoir que la province de Mendoza est la principale région productrice de vin en Argentine (75 %), et la plupart des vignobles (plus d’un millier !), commencent aux portes de la ville. Les premiers ont été plantés au XIXeme siècle par des immigrants européens, souvent italiens. Beaucoup d’autres sont apparus ces trente dernières années grâce à l’engouement pour le secteur. Du coup, on trouve une contraste assez fort entre les entreprises familiales bien rodées et les usines ultramodernes débitant du malbec à la chaîne…

Cela dit, malgré la présence des Andes au loin, à l’Ouest, la route des vins ne suscite pas d’émotions paysagères comme on pourrait en avoir en France avec nos vignobles. Les bodegas n’ont rien à voir avec nos châteaux français et la plaine est bien plate ! De plus les vignes sont mélangées à un tissu urbain assez développé, on n’est pas au milieu de la campagne.

De ce fait, la « tournée » des bodegas en vélo n’est vraiment pas un « must », surtout si on prend en compte le coût des visites/dégustations. Si vous souhaitez uniquement gouter les vins, c’est plus économique d’aller acheter quelques bouteilles au supermarché et de se faire la dégustation chez soi ! Mais ça, ce n’est que notre avis !

Bodega Tempus Alba

Bodega Carinea

Bodega Famillia Di Tommaso

Fabrique d’huile d’olive Laur

Au final, il n’y a pas grand chose à faire à Mendoza, qui est pourtant la quatrième ville d’Argentine ! Places, parcs et route des vins, on a vite fait le tour. Si vous n’êtes pas vraiment amateurs de vin, nous vous dirons de continuer votre chemin.

Un « petit détour » pour notre prochaine étape

Après Mendoza nous souhaitions remonter vers le Nord pour rejoindre la région de Salta. Mais c’était encore 19h de bus… Et franchement, si c’est marrant au début, c’est vite saoulant. Du coup nous avons regardé les avions et avons trouvé, pour un tarif presque similaire au bus, un vol Mendoza – Iguazu – Salta ! C’est parti donc pour un « petit détour » vers les fameuses chutes d’Iguazu, tout au Nord de l’Argentine à la frontière avec le Brésil et l’Uruguay.

Fini les plaines désertiques, on retourne sous les tropiques !

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