Patagonie Chilienne au Parc National Torres Del Paine

Patagonie Chilienne au Parc National Torres Del Paine

Après le glacier Perito Moreno en Argentine, un deuxième « highlight » de la Patagonie nous attend de l’autre coté de la frontière, au Chili. C’est à Puerto Natales que nous nous rendons pour visiter le Parc National Torres Del Paine. Nous allons donc, pour la première fois (mais pas la dernière) traverser la frontière entre ces deux pays, car la Patagonie à cette particularité de se trouver à cheval sur la frontière, qui suit la Cordillère des Andes.

La frontière entre l’Argentine et le Chili

Au programme : 6h de bus pour seulement environ 300km. Et oui le passage à la frontière prend du temps… Il faut tout d’abord sortir de l’Argentine. Tout le monde descend du bus, et on va faire tamponner son passeport. Puis on remonte dans le bus et 3km plus loin se trouve la frontière chilienne. Là, c’est autre chose, car le Chili interdit de transporter un certain nombre de produits frais. Re-descente du bus, cette fois ci avec nos gros sacs. Tamponnage du passeport, puis passage des sacs dans un scanner. On peut enfin remonter dans le bus après deux heures d’exercice. Puis 30 minutes plus tard, nous arrivons à Puerto Natales. Après notre installation pour notre auberge, nous partons à la recherche d’un endroit où manger (pas facile le dimanche) et nous finissons par une visite sommaire de la ville et de son Fjord.

Puerto Natales, une petite ville tranquille

Puerto Natales est la ville la plus au Sud où sommes allés de notre vie ! Nous avons beaucoup réfléchis à aller à Ushuaïa, encore plus au Sud, la ville du « bout du monde », mais c’est très cher (on veut dire, encore plus cher…) et cela aurait demandé de rester une semaine de plus en Patagonie. Julien n’était pas trop emballé par le « mythe » de Ushuaïa, préférant passer plus de temps ailleurs. Du coup, on s’arrête ici dans notre descendre de l’Amérique du Sud.

Cette petite ville est relativement « morte » le dimanche… personne dans les rues, sinon des chiens errants. Nous avons toutefois pu profiter d’un bon repars Chilien (notre premier ! ! !) et réserver nos bus pour les deux jours à venir.

Bien qu’on se soit un peu amélioré sur la gestion « dernière minute », ici aussi il nous manquait quelques renseignements « essentiels » sur les aspects logistiques de la visite du Parc National. Comme il s’agit d’une destination très prisée (et que le parc est en plus privé), les options d’hébergements dans le parc (ou aux abords) sont rares et chères. La principale randonnée du parc, le « W trek », nécessite 4 jours de marche, et de réserver à l’avance ses campings / refuges. Évidemment, lorsque nous y étions, tout était « full » ou hors de prix, car en haute saison. Il y a de nombreuses possibilités pour louer du matériel de rando à Puerto Natales, mais l’addition (avec les campings) aurait été salée. Si vous vous rendez dans ce parc, prévoyez votre matériel et renseignez-vous bien à l’avance !

NB : pour ceux intéressés par les treks à Torres Del Paine, le blog Novo-Monde a fait un super article dessus :) Bravo à eux !

Compte-tenu de la grande taille du parc, on a choisi une approche hybride pour en tirer le meilleur : une grosse rando et un « tour » en bus des différents points de vue du parc.

Randonnée dans le Parc National Torres Del Paine

En bus, il faut 1h30 depuis Puerto Natales pour rejoindre le parc, pour un coût de 15 000 CLP A/R (soit 20€). Puis arrivés à l’entrée du parc, il faut payer l’entrée qui est de 21 000 CLP (soit 28€). Le ticket est valable 3 jours consécutifs (pour rentrer/sortir) il faut donc penser à le faire tamponner lors de la première entrée. Mais ce n’est pas fini ! Nous sommes désormais à l’une multiples entrées du parc, qui est immense. Il vous faut donc, pour rallier le départ des rando, prendre encore un autre bus (« shuttle ») selon l’endroit où l’on veut se rendre. Pour nous, c’était la randonnée qui amenait à la base des torres (les tours). Donc 6000 CLP A/R (soit 8€). Un total donc de 42 000 CLP A/R par personne (soit 56 €) ! Un bien grand budget pour les backpackers.

Nous avons pris le premier bus, à 7h20. La stratégie est d’arriver dans les premiers pour monter (dans les premiers) et être à l’avant du bus. Ainsi, quand on arrive à l’entrée du parc (dans les premiers), on descend les premiers et on s’évite la longuuuuue queue qui va se créer avec l’arrivée de tous les autres bus ! ;) Cela permet de prendre plus vite un shuttle et donc de démarrer plus vite la randonnée… On pensait donc ainsi pouvoir démarrer plus tôt les 7h à 8h de marche qui nous attendaient, dans le but de ne pas rentrer trop tard (dans les premiers… ah non, pas ici). Mais cela n’a en fait pas vraiment d’importance et vous comprendrez pourquoi plus tard.

En arrivant dans le parc vers 9h, nous avions une magnifique vue sur les Torres elles-mêmes. Nous étions donc hypers contents de faire cette randonnée, qui demande tout de même de l’endurance. La première partie grimpe beaucoup à travers la steppe, puis on redescend vers une rivière et de là on attaque une partie en forêt. Celle-ci monte et descend. Puis enfin, on arrive au pied d’un chemin qui monte fort, avec des rochers. C’est la dernière « ligne droite » qui est assez rude, mais il ne faut rien lâcher car la base des Torres n’est plus très loin… :) Une fois en haut, malheureusement des nuages avaient décidé de prendre domicile sur la pointe des Torres ! Du coup, nous n’avons pas vu le haut des rochers, mais la vue était déjà incroyable. Là-haut il fait aussi très froid et c’est relativement venteux. Au bout de 45 minutes nous sommes donc redescendus car Elise tremblait et avait les lèvres bleues malgré les couches de vêtements super-posées les unes aux autres.

La descente est psychologiquement plus facile. Nous sourions aux gens que nous croisions en signe d’encouragement, comme nous aurions aimé que d’autres le fassent pour nous (#labase). Nous étions en bas à 17h30, soit 8h après le départ et espérions donc prendre un bus. Le prochain shuttle était à 18h, et nous l’avons pris en espérant avoir un bus à 18h30. Mais c’est là que l’organisation des bus n’est pas cohérente, car le seul bus qui rentrait à Puerto Natalas était à… 19h45 ! Nous aurions donc pu largement prendre du temps sur le chemin pour rentrer tranquillement…

Nous sommes rentrés à Puerto Natales à 21h30, après une bien longue mais superbe journée !

Incendie du Parc National Torres Del Paine de 2011-2012

L’incendie forestier de Torres Del Paine de 2011—2012 (également connu sous le nom d’incendie Olguín du nom du secteur d’où est parti l’incendie) est l’un des pires feux de forêt à avoir eu lieu au Chili. Il a détruit 17 600 hectares de forêt sur les 230 000 hectares du parc. La zone de l’incendie était une langue rocheuse accidentée entre des sommets enneigés à 3 000 mètres et un des lacs navigables du parc, le lac Grey. Un mélange de forêt, d’arbustes et de lande y a fournit durant soixante-douze heures un combustible de choix.

Tour en bus du parc Torres Del Paine

Face aux difficultés d’accès au parc et de circulation à l’intérieur, nous avons tout d’abord cherché à louer une voiture (mais tout était complet. Vous vous souvenez, organisation à la « dernière minute » ?). Du coup pour notre deuxième journée, nous avons opté « à contrecœur » pour un « tour » organisé du parc. Nos expériences dans les pays précédents nous avaient relativement « vacciné » sur les tours organisés. Nous avons donc espéré très fort, mais ça n’a pas loupé ici non plus. Nous avons payé 35 000 pesos chilien (soir 47€) par personne et l’avons un peu regretté (onauraitpasdu.com…)

Le lendemain matin, nous avons attendu 45 minutes que le bus se pointe. Puis nous avons passé une heure à récupérer tout le monde aux différentes auberges et hôtels. Puis direction une grotte où l’on a découvert un « ours préhistorique » il y a quelques années. Mais après lecture de différents blogs, ça ne vaut pas vraiment le coût (5 000 CLP, 7€) car la visite est expédiée en 30 minutes, et qu’il n’y a rien dedans sauf une pauvre reconstruction en plastique de l’animal découvert…

Nous avons donc profité des paysages alentours à la place, en attendant que les autres passagers remontent. Puis reprise du bus et direction le parc, par une autre entrée cette fois ci, à 1h de route. De là, tous ceux qui n’avaient pas leur tickets d’entrée dans le parc on du faire la queue. Comme nous les avions de la veille, nous avons encore attendu… Puis nous avons repris la route vers l’Ouest du parc, direction le « Grey Lago ».

Il est 12h, on descend « enfin » du bus pour se dégourdir les jambes ! Certaines personnes du bus ont un déjeuné inclus dans leur tour. De notre côte, on saute sur l’occasion pour s’échapper et faire une petite rando de 1h30 pour voir le glacier Grey de loin, ainsi qu’un énorme iceberg tout bleu flottant dans le lac ! Les conditions météo n’étaient pas vraiment de notre côté et c’est sous le vent et la pluie que nous avons randonné. On a un peu mieux compris les mises en garde contre le temps en Patagonie…

Puis à 13h30 nous avons repris le bus et avons beaucoup roulé pour finalement nous arrêter en « coup de vent » à 3 reprises pour faire des photos aux différents points de vue du parc. Dernier arrêt : la vue sur les Torres que nous avions vu la veille mais de plus près héhéhé, et cette fois-ci elles étaient entièrement sous la pluie et les nuages ! A 16h30, retour vers Puerto Natales.

Grosse déception donc, même s’il est vrai que nous avons vu le parc sous d’autres angles. Clairement l’option de louer une voiture, qui est certes plus chère, mais permet d’être bien plus libre. Si cela vous tente, ayez en tête les conditions de route : beaucoup de gravel road. Au moins, nous avons pu dormir un peu dans le bus ;)

Puis nous avons profité de la dernière soirée à Puerto Natales pour diner à nouveau au restaurant, avec des bons plats réconfortants ! Le lendemain, nous sommes repassés côté Argentin en bus afin de remonter vers El Calafate puis vers El Chalten. Au retour vers El Calafate, nous avons même eu le droit à un petit contrôle de la police à la sortie de la ville, soit disant en raison de la préparation d’un festival…

Prochaine étape : le mythique Fitz Roy !

5 réflexions sur « Patagonie Chilienne au Parc National Torres Del Paine »

  1. Merci encore de nous faire partager vos aventures. On sent bien que vous avez des regrets de ne pas avoir mieux planifier votre séjour, mais ce n’est pas grave… Vous découvrez des régions magnifiques de notre belle planète où vous ne retournerez probablement jamais. Profitez !!!

  2. Une pensée spéciale ce jour pour toi Élise pour te souhaiter un 🥀Joyeux Anniversaire 💐 ainsi qu’une belle journée ☀️☀️ dans ces régions grandioses.
    Bonne poursuite de votre voyage.
    Je vous embrasse tous les deux

    1. Coucou Marie Thérèse,
      Désolée de ne pas avoir répondu plus tôt à ton message, mais un tout grand merci pour tes pensées 🙂 Nous étions dans le Nord Ouest de l’Argentine (Région de Salta) puis dans le Nord du Chili autour de San Pedro de Atacama et enfin dans le Sud Lipez et le Salar de Uyuni en Bolivie et je pense que vous adoreriez ces 3 régions ! C’est magnifique ! Dur concurrence à la Patagonie :). Nous avons beaucoup de retard sur la publication des articles mais tout va bien. Désormais en Bolivie, le niveau de vie est bien différent ici ! On racontera tout ça prochainement 😉 En tout cas encore merci pour tes mots qui nous touchent beaucoup ! J’espère que tout va bien pour vous. Je t’embrasse fort et à très bientôt ! Elise

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