Hanoï, une capitale déconcertante

Hanoï, une capitale déconcertante

La première chose qui marque lorsqu’on arrive à Hanoï, c’est la circulation et le bruit. Un flux constant de scooters, partout, tout le temps. Une ville trop bruyante, trop de klaxons, et trop de monde à notre gout… Mais on va essayer de rester objectifs :)

Hanoï à pied…

Tout d’abord, le piéton ici n’a jamais la priorité. Traverser la route est une aventure. Pas de place à l’hésitation, il faut se lancer, et lentement progresser en laissant l’essaim de véhicules nous englober, avec des scooters devant, derrière, qui ajustent leurs trajectoires pour nous éviter de peu. La première fois on a l’impression de tenter une opération kamikaze. Les autres fois aussi d’ailleurs, mais ça passe (presque toujours) tout seul ! Parfois certains conducteurs nous regardent droit dans les yeux, et continuent sur leur trajectoire sans sourciller, le doigt vissé sur le klaxon. Pas de priorité on vous dit.

Malgré cela on a choisi de visiter Hanoï à pied, parce que les autres options…

  • Louer un scooter est possible… Officiellement il vous faut un permis Vietnamien. Officieusement tout le monde s’en fout (jusqu’à ce que vous ayez un accident, et la votre assurance pourrait bien se défausser…). Par contre il faut du sang vietnamien et beaucoup d’inconscience.
  • Le taxi est possible mais la circulation est tellement dense, que l’on va plus vite à pied. Et puis on entend beaucoup d’arnaques sur les taxi à Hanoï… On a les taxi sans compteurs, ceux au compteur truqué (qui comptent 800m comme 1 km), ceux qui appliquent une grille tarifaire complètement anti-transparente, ceux qui fonctionnent normalement et qui tout à coup à 1km de la destination font grimper le compteur en flèche. Sans compter les chauffeurs peu scrupuleux qui vous feront faire 3 fois le tour du lac avant de vous emmener là où vous voulez, les options sont multiples… On a eu le coup d’un chauffeur qui a voulu négocier la course (au lieu de mettre le compteur). Et quand à la fin on a voulu payer le tarif compteur, il nous a dit que c’était en dollars ! Bref.
  • Le bus public : on l’a utilisé mais vu le trafic, cette option n’est pas la plus rapide bien que pas très chère.

Visite de la ville

Le quartier des 36 corporations est le plus vieux quartier de Hanoï. C’est un ensemble de rues, à l’architecture bordélique. Chaque rue a sa spécialité. Cela va de la soie aux chaussures en passant par le sucre, les vermicelles, les instruments de musique ou encore les cartons. Ce qui signifie que dans une rue, tous les magasins vendent la même chose au quasiment même prix. Et cela grouille de partout ! Des milliers de scooters, de vendeurs ambulants et de personnes se côtoient. Le tout dans des rues peu larges. Un sacré mélange !

Le lac Hoan Kiem, qui borde la vieille ville au sud, est assez sympathique. Mais comme il est bordé de boulevards, le cadre n’est pas très idyllique… Nous avons fait une bonne balade à pied jusqu’au Mausolée d’Ho Chi Minh, en passant à côté de la citadelle, du Palais Présidentiel, et de l’Assemblée Nationale.

Nous avons même croisé par hasard une ligne de chemin de fer qui passe au milieu d’habitations. Les habitants de cette rue vivent au rythme du train qui passe deux fois par jour. Nous ne l’avons pas vu passer mais ça doit être impressionnant.

Puis nous avons fini notre tour du coté du lac de l’ouest. Au retour, nous avons traversé le quartier colonial de nuit, ce qui nous a permis d’apprécier l’architecture française des maisons « by night ».

Une transition étonnante

La transition depuis la Birmanie est drastique… ! Fini les sarong ou les Longyi pour les hommes, fini les robes longues pour les femmes ! Désormais c’est shorts, jupes et talons (aiguilles svp) !

Et puis il y a des boutiques partout de vêtements, d’électronique, de vaisselle, de café, etc. Rien à voir avec ce que nous avons vécu depuis plusieurs semaines.

Les gens ne sourient pas vraiment… On se fait interpeller par des « Hey ! » pas très avenants par les taxis, rien de bien agréable… On se fait même crier dessus quand on est dans le passage de certaines personnes…

Bref, une entrée en matière étrange et déstabilisante dans ce pays du dragon.

 

Hanoï, round 2

Après être allés à Cat Ba (Baie d’Halong) et dans le Nord du Vietnam pour un roadtrip à moto (articles à venir), nous avons du revenir à Hanoï pour qu’Elise se fasse soigner de la Dengue et pour sa convalescence.

Le sentiment éprouvé au début du voyage est le même : difficile de trouver un bon hébergement, propre et au calme. La circulation est toujours aussi folle. Les restaurants/boui-bouis de rue ne donnent pas du tout envie de manger là. La viande est découpée et vendue dans la rue, sans réfrigération. Les poissons sont « stockés » dans des bassines remplies d’eau et alimentée en air, sans pouvoir bouger. On a même vu un chien cuit sur un étalage prêt à être vendu !

De plus, on n’a pas été conquis par la nourriture vietnamienne – sensée être excellente. Peut-être n’est-on pas allés dans les bons endroits ? On trouve la nourriture locale relativement fade, répétitive et surtout on a toujours une petite appréhension de ce qu’on allait trouver dans l’assiette. Elise étant malade, sa seule volonté était de manger tout sauf vietnamien !

Et puis globalement, les gens restent non souriant, parfois au regard méchant…

Bref, à contrario de beaucoup d’articles qui décrivent Hanoï comme une ville formidable, il n’y a pas grand chose qui nous ait donné envie de rester. C’est aussi cela les voyages : découvrir de nouvelles choses, parfois qu’on aime beaucoup et parfois moins !

4 réflexions sur « Hanoï, une capitale déconcertante »

  1. Je n’ai pas mis les pieds à Hanoï depuis 15 bonnes années, et je suis surpris et heureux de voir que ça n’a « pas trop » changé! Je m’y baladais en vélo… intense, magique, et dangereux. Une aventure 🙂

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