On a « fait » le mur !

On a « fait » le mur !

Avec 6.259,6 km de murs subsistant (sur les 21.196,18 km de longueur totale), il y a plusieurs options pour visiter la grande muraille de chine. Il y a des sites très touristiques, d’autres moins, et des sections « vierges ». Après différentes recherches pour y aller par nous-mêmes, nous avons capitulé face au risque d’arnaque dans les transports, au fait que nous ne parlons pas du tout chinois et que les chinois ne parlent pas anglais et à la « dangerosité » annoncée de certaines portions non visitées de la muraille.

Nous avions donc fini par nous inscrire à une excursion organisée par notre auberge de jeunesse (non sans trop d’enthousiasme car nous n’aimons pas les tours organisés, bien que les retours étaient positifs).

NB : La section de Mutianyu est un choix judicieux pour ceux qui veulent voir une partie restaurée de la muraille qui est plus amusante et moins touristique que Badaling, et moins éloignée de Pékin que Simatai ou Jinshanling.

Puis la veille, un chouette français avec qui nous discutons nous informe que le lendemain ils vont sur la Grande Muraille par leurs propres moyens et surtout sur une portion non restaurée et donc non visitée des touristes… Un regard entre nous qui en dit long, nous n’hésitons pas vraiment et nous fonçons sur l’occasion : à l’aventure !

Et l’aventure commence dès le départ de l’auberge. Il est 7h, il faut déjà chaud mais on est hypra-motivés ! Nous prenons le métro jusqu’à la gare routière, puis le bus 916 (jusqu’ici on suit les recommandations trouvées dans de nombreux guides), et enfin on négocie pour un taxi vers un patelin paumé. Tout ça en 2 heure quand même…

A l’arrivée, notre taxi nous averti que le chemin n’est pas autorisé et difficile. On persiste. On voit, loin au dessus de nous, la muraille qui serpente les crêtes… L’excitation est bien là :) 20 minutes de montée dans la forêt qui posent les bases : ça grimpe sec, le rythme est soutenu, on est déjà en nage. Arrivée sur la muraille (une section bien avant Mutianyu, à coté du village Xi Zhàzi), nous retrouvons un groupe de touristes emmenés par un guide local un peu étonnés de nous voir là. Ils viennent de Hawaï, c’est la première fois que nous rencontrons des Haiwaïens.

Salutations réciproques, puis on commence la « rando » sur cette partie non restaurée, pas loin de 8 km ! Mais par « rando » il faut plutôt comprendre « progression », entre les arbres, les pierres, à monter, à descendre, à escalader, tout ça seuls. Évidemment y’a des passages plutôt engagés, on a parfois cru que nos jambes aller nous lâcher, le tout sous une chaleur terrible. Mais quel bonheur ! Quelle satisfaction ! Les vues sont magnifiques, on a un peu le sentiment d’être des explorateurs découvrant une merveille…

De temps en temps, une présence humaine. Première rencontre avec un local installée au milieu de nulle part, plutôt sympathique. Il monte là tous les jours. Les autres rencontres furent moins agréables : des chinois au sens du commerce qui se posent à des endroits stratégiques et font payer l’usage d’échelles en bois… On a payé (après négo) pour le premier, le deuxième on a escaladé le mur ! Eh Oh, c’est pas écrit pigeon non plus ! On s’est applaudit en haut pour le montrer qu’il décide pas de tout :)

Ce fut réellement une incroyable aventure. Non seulement nous avons vu la Grande Muraille de Chine, mais nous l’avons vécu et nous l’avons vaincu :)

Après cette première partie de « mise en jambe », nous avons atteint la partie restaurée, ouverte au public, qui est sympa mais qui nous a conforté dans notre choix. L’expérience n’était plus la même : plus propre, étonnamment sans trop de touristes mais tellement moins authentique… Toujours autant de marches par contre, les genoux flageolent, et après 6h de randonnée, la fatigue est bien là. Pour descendre, 3 choix : en luge d’été, en téléphérique, ou simplement à pied. On allait pas se laisser abattre ! Encore un dernier escalier et nous sommes redescendus reprendre taxi et bus. On a surnommé les dernières marches de la descente (au moins 500) les « tueuses de jambes » ;)

La Grande Muraille a été essentielle pour protéger l’agriculture et résister à la cavalerie des Huns et aux autres tribus de guerriers venues du Nord. Les avantages de l’énorme barrière ont été réduits par le développement de la poudre à canon et d’autres armes.

Le mur a été construit à l’origine en pierre, bois, herbe et terre. Sous la dynastie des Ming, les briques ont été produites dans des fours mis en place le long du mur. Les briques ont été transportées par les hommes qui les portaient sur leur dos, mais aussi par des ânes, des mulets et même des chèvres qui avaient une brique attachée à leur tête avant d’être entraînée vers le haut de la montagne.

La Grande Muraille de Chine a été construite sur plus de deux mille ans. La construction du premier tronçon a commencé entre le 7ème et 6ème siècle avant J.C, et le dernier ouvrage a été fait entre les 14ème et 17ème siècles.

 

Petit aperçu de notre périple sur une carte :

 

6 réflexions sur « On a « fait » le mur ! »

    1. En effet, y’a quelques passages un peu « engagés », mais ça se fait bien 😉 Elise, qui est sujette au vertige, a super bien géré !

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